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Efficacité et tolérance de la ciclosporine dans l’urticaire solaire : étude rétrospective multicentrique - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.058 
C. Hurabielle a, , C. Bedane b, M. Avenel-Audran c, H. Adamski d, F. Aubin e, M. Jeanmougin a, M.-C. Marguery f, J.-L. Peyron g, C. Poreaux h, J.-L. Schmutz i, M. Viguier a

Pour la Société française de photodermatologie

a Dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 
b Dermatologie, hôpital Dupuytren, Limoges, France 
c Dermatologie, CHU d’Angers, Angers, France 
d Dermatologie, hôpital Pontchaillou, Rennes, France 
e Dermatologie, hôpital Saint-Jacques, Besançon, France 
f Dermatologie, hôpital Larrey, Toulouse, France 
g Dermatologie, hôpital Saint-Éloi, Montpellier, France 
h Dermatologie, hôpital Brabois, Nancy, France 
i Dermatologie, hôpital Brabois, Angers, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’urticaire solaire (US) est une pathologie rare, chronique, invalidante, avec peu d’options thérapeutiques quand les antihistaminiques (AH) sont inefficaces. La ciclosporine (CYC) a montré une efficacité supérieure au placebo dans l’urticaire chronique idiopathique dans un essai randomisé. Dans l’US, les données se résument à un cas clinique isolé, avec évolution favorable. Notre objectif était d’évaluer l’efficacité et la tolérance de la CYC chez les patients atteints d’US.

Patients et méthodes

Une étude nationale multicentrique rétrospective a été réalisée auprès de la Société française de photodermatologie afin de colliger tous les cas d’US traités par CYC, à l’aide d’un formulaire standardisé dédié.

Résultats

Onze patients (8 femmes et 3 hommes), âgés de 39 ans en moyenne (23 à 52 ans), avec une durée moyenne d’évolution de 4,9 ans (0,5 à 11 ans) étaient étudiés. L’US survenait parfois à travers des vêtements légers et clairs, ou à travers des vitres, et tous souffraient d’US sévère et réfractaire avec un fort retentissement sur la qualité de vie (DLQI > 10) et une mauvaise réponse aux AH. Le nombre moyen de lignes thérapeutiques antérieures inefficaces reçues était de 5,7 : AH (n=11), immunoglobulines intraveineuses (n=6), hydroxychloroquine (n=4), photothérapie UVA (n=2), plasmaphérèse (n=1), rituximab (n=1) ou montélukast (n=1). La dose moyenne de CYC était de 4,2 mg/kg/j, pendant une durée médiane de 12 semaines (2–24 S). Deux patients (18 %) obtenaient une rémission partielle de l’US : un avait, 2 mois après le début de la CYC à 2,5 mg/kg/j, une amélioration du DLQI et une absence de déclenchement de l’US par des UVA à 20 J/cm2, avec une dose urticarienne minimale (DUM) préthérapeutique de 5 J/cm2. L’éruption urticarienne survenait toujours lors des expositions solaires, mais après une plus longue exposition et sans prurit associé, nécessitant toujours des AH. La 2e patiente ne faisait plus de poussée clinique et avait une amélioration de la DUM en UVB (> 120 mJ/cm2 vs 100 mJ/cm2) et une stabilité en UVA (1 J/cm2). Chez les 9 autres patients, aucune amélioration n’était notée, cliniquement ou en phototests (n=4). Quatre patients (36 %) rapportaient un effet indésirable (EI) sous CYC (acné, nausées, myalgies, arthralgies, asthénie).

Discussion

L’efficacité de la CYC dans l’US avait été rapportée dans un cas clinique isolé. Dans notre étude, la CYC n’a apporté un bénéfice que chez 2 patients sur 11, avec une efficacité partielle seulement. Les EI n’étaient pas rares. Le rapport bénéfice/risque de la CYC ne semble donc pas en faveur de son utilisation dans l’US, bien que les effectifs de notre étude soient faibles et qu’il s’agisse d’une étude rétrospective.

Conclusion

Chez la majorité des patients souffrant d’une US sévère et réfractaire, la CYC semble d’un apport thérapeutique faible.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Ciclosporine, Efficacité, Tolérance, Urticaire solaire


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Vol 141 - N° 12S

P. S245 - décembre 2014 Retour au numéro
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  • F. Aubin, R. Porcher, M. Jeanmougin, F. Léonard, C. Bedane, A. Moreau, J.-L. Schmutz, M.-C. Marguery, H. Adamski, M. Viguier, Société française de photodermatologie

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