Vitiligo réfractaire non segmentaire traité par un protocole UVB-laser CO2 fractionné (10 600 nm)-UVB - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
Les lasers fractionnés représentent une modalité basée sur la théorie de la photothermolyse fractionnée introduite par Manstein et al. Dans une étude précédente, nous avons montré les effets du laser CO2 fractionné, suivie par l’exposition au soleil sur le vitiligo non segmentaire (VNS), responsable d’une amélioration moyenne de 44 % en 3 mois. Dans la présente étude, nous avons modifié ce protocole pour avoir de meilleurs résultats.
Patients et méthodes |
Dix patients avec VNS résistants ont été inclus. Pour chaque patient, deux lésions (les plus symétriques) ont été choisies : une qui a été exposée à photothérapie UVB (3 fois/semaine) pendant 1 mois, et une qui a été couverte. Puis les 2 lésions ont été traitées par laser CO2 fractionné (10 600 nm), puis exposées à la photothérapie pendant 1 mois. Ainsi, nous avons eu deux groupes : UVB/CO2/UVB et un 0/CO2/UVB. Les précautions anti-herpétiques et les explications pour la formation des chéloïdes ont été clarifiées. Le traitement a été évalué par un dermatologue aveugle et par le patient lui-même.
Résultats |
Deux mois après le traitement global, les lésions du groupe UVB/CO2/UVB ont montré une amélioration de 75–100 % chez 2 patients, 50–74 % chez 5 patients, 25–49 % chez 3 patients. Aucun effet indésirable n’a été noté. La moyenne d’amélioration jugée par les patients était de 49 %. Les lésions du groupe 0/CO2/UVB ont montré une amélioration de 50–74 % chez 4 patients, 25–49 % chez 6 patients. Aucun effet indésirable n’a été noté. La moyenne d’amélioration jugée par les patients était de 29 %.
Discussion |
Sur la base de nos résultats d’une étude précédente, nous avons réalisé ce travail pour évaluer si une pré-exposition à des rayons UVB de la zone à traiter avec le CO2 puis la photothérapie UVB est avantageux ou non. D’après les résultats obtenus, il semble que cette pré-exposition soit bénéfique. Trois mécanismes peuvent contribuer à l’amélioration du vitiligo après l’association laser CO2 et exposition aux UVB : rétraction immédiate du tissu due à la dénaturation de faisceaux de collagène par le laser ; activation, prolifération et migration des mélanoblastes de la gaine épithéliale externe des follicules pileux ou des mélanocytes de la zone de transition entre les lésions de vitiligo et la peau normale ; la métalloprotéinase-2 matricielle stimulée par les rayons UVB qui accroît la migration des mélanocytes de la peau normale adjacente. Lorsque les lésions sont exposées aux UVB un mois avant la première séance de laser, elles deviennent irritées, ce qui pourrait jouer un rôle dans l’accélération de l’activation, la prolifération et la migration des mélanoblastes.
Conclusion |
Des études avec des échantillons plus larges sont nécessaires pour tirer des conclusions. Des précautions contre un phénomène de Koebner doivent être prises, selon le phototype et vis-à-vis des antécédents de cancer de la peau.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Laser, Photothérapie UVB, Vitiligo
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S246 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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