Facteurs associés à la réponse à l’ipilimumab dans le mélanome métastatique - 24/11/14
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Le faible nombre de répondeurs à l’ipilimumab (IPI) et son coût très élevé, incitent à trouver des marqueurs de réponse au traitement. Quatre articles récents ont montré que la survie globale des patients traités par IPI pour leur mélanome métastatique (MM) était liée à l’augmentation du nombre des lymphocytes et des éosinophiles entre la 1re et la 7e semaine (S7), ou à un ratio neutrophiles/lymphocytes (RNL) < 2,8 à S7.
Notre objectif était de déterminer quel paramètre était le plus associé à la survie globale.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective menée dans 4 services hospitaliers, incluant tous les patients ayant un MM recevant la première cure d’IPI en première ou énième ligne thérapeutique, entre le 6/8/09 et le 6/2/14. Les hémogrammes étaient réalisés avant chaque cycle.
Résultats |
Cinquante-neuf patients (33 H ; 26 F) ont été inclus dont 52 M1c et 4 M1b. Le Breslow médian était de 3,5 mm, 28 étaient ulcérés. La médiane de la LDH était de 399 UI. Quatre patients ont reçu l’IPI en 1re ligne, 37 en 2e ligne, 11 en 3e ligne, 7 en 4e ou 5e ligne. Cinquante-cinq patients ont été traités à la dose de 3 mg/kg. Quatre patients ont reçu 10 mg/kg/j (essai thérapeutique). Quatorze patients n’ont pu recevoir les 3e et 4e cures d’IPI en raison d’un décès lié à la progression rapide du MM. Aucun décès n’était lié à l’IPI.
Aucune réponse complète, 12 réponses partielles (20 %), 3 stabilisations (5 %), et 44 progressions (75 %) ont été observées. La survie globale médiane observée à partir du premier cycle d’IPI est de 120 jours (332 à partir de la 1re ligne de chimiothérapie).
Pour l’analyse en sous-groupe à S7, la seule différence significative est dans le groupe des 15 patients ayant un RNL < 2,8 (Log-rank ; p < 10-3). Ceci reste vrai en excluant les 4 patients traités à 10 mg/kg (p < 10−3).
Le RNL < 2,8 à S1 est aussi associé à une survie prolongée. Sur les 15 malades ayant un RNL < 2,8 à S7, 13 avaient ce ratio à S1 avant l’IPI. Sur les 14 malades décédés avant S7, 12 avaient un RNL à S1 > 2,8. L’analyse multivariée est prévue.
Discussion |
Le RNL < 2,8 vs RNL > 2,8 à S7 est associé à une probabilité de survie plus longue. Ceci confirme une étude parue en 2013, de 27 patients traités par 10 mg/kg d’IPI avec traitement d’entretien. Ceci le démontre à 3 mg/kg.
Mieux, nous montrons pour la première fois dans le MM que ce ratio à S1 est associé à une survie prolongée. Ce ratio a été démontré récemment être un facteur pronostique indépendant dans d’autres cancers (poumon, côlon, pancréas). Ceci reste à démontrer dans le MM.
Nos résultats montrent également que 12 des 14 patients décédés avant le 3e cycle d’IPI avaient d’emblée à S1 un RNL élevé. Le RNL élevé est donc un marqueur d’évolution agressive, qui est un critère de non-prescription de l’IPI selon les recommandations INCA 2013.
Conclusion |
Le RNL à S7 et surtout à S1 peut contribuer à mieux poser l’indication de l’IPI dans le MM. Ceci nécessite d’être vérifié dans une étude prospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ipilimumab, Mélanome, Survie
Plan
☆ | Iconographie disponible sur CD et Internet. |
Vol 141 - N° 12S
P. S256-S257 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?