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Infections cutanées à coelomycètes en France (2005–2014) - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.104 
S. Guégan a, , D. Garcia-Hermoso b, K. Sitbon b, O. Lortholary b, c

Groupe français d’Étude des mycoses

a Dermatologie-allergologie, hôpital Tenon, Paris, France 
b Unité de mycologie moléculaire, centre national de référence mycoses invasives et antifongiques, Institut Pasteur, hôpital Necker-Enfants–malades, Paris, France 
c Maladies infectieuses et tropicales, hôpital Necker-Enfants–malades, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les phaeohyphomycoses sont des infections chroniques cosmopolites, le plus souvent cutanées, dues à des champignons filamenteux mélanisés, ubiquitaires et parasites des plantes. Les agents infectieux le plus fréquemment rapportés sont Exophiala spp., Alternaria spp. et Phialophora spp. Les coelomycètes, plus rarement en cause, sont un ensemble hétérogène de champignons, caractérisés sur le plan morphologique par leur capacité à produire des conidies (spores asexuées) à l’intérieur de structures fermées ou semi-fermées visibles en culture.

Matériel et méthodes

Tous les cas d’infections cutanées primitives à coelomycètes envoyés pour identification au Centre national de référence mycoses invasives et antifongiques (CNRMA) de 2005 à 2014 ont été recensés. Les données cliniques, histologiques et mycologiques ont été colligées. Les différents genres et espèces de coelomycètes ont été identifiés par analyse morphologique et par séquençage des régions ITS de l’ADN ribosomique. L’étude de la sensibilité aux antifongiques a été réalisée par la méthode EUCAST.

Observations

Dix-sept cas ont été analysés.

Résultats

L’âge médian était de 60 ans. Les patients étaient, dans la très grande majorité des cas, originaires de zones tropicales ou subtropicales. Une immunosuppression sous-jacente était présente dans 60 % des cas. Les lésions cutanées concernaient les membres, notamment les zones distales, et étaient à types de kyste ou d’abcès sous-cutanés, de plaques infiltrées, parfois hyperkératosiques, squameuses ou nécrotiques. Plus rarement, une infiltration sous-cutanée étendue était rapportée. La recherche d’une localisation viscérale était négative. Les coelomycètes identifiés comprenaient Medicopsis romeroi (4), Phoma herbarum (1), P. sorghina (2), P. glomerata (1), Paraconiothyrium spp. (1) et Lasiodiplodia spp. (2). Le traitement des lésions reposait sur l’exérèse chirurgicale complète (7) ou partielle (1) des lésions et/ou l’emploi de traitements antifongiques par voie générale, notamment voriconazole (3) et posaconazole (3).

Discussion

L’analyse de la littérature depuis 1970 met en évidence moins d’une trentaine d’autres cas de phaeohyphomycoses cutanées à coelomycètes. Il s’agit de la première étude rassemblant tous les cas de telles infections à l’échelle d’un pays. L’identification par séquençage est cruciale pour le diagnostic de genre et d’espèce. Le traitement chirurgical par excision est à privilégier pour les lésions uniques et bien circonscrites. Dans les lésions plus étendues et chez les patients immunodéprimés, les nouveaux azolés (voriconazole, posaconazole) permettent le contrôle de l’infection, sans récidive.

Conclusion

Du fait du nombre croissant de patients immunodéprimés, les coelomycètes sont une cause de phaeohyphomycose cutanée dont l’incidence va probablement augmenter, notamment chez les transplantés d’organes originaires de, ou ayant voyagé en zone tropicale.

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Mots clés : Coelomycètes, Phaeohyphomycose, Transplanté


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Vol 141 - N° 12S

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