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Syphilis récidivante : facteurs de risque et caractéristiques cliniques et biologiques - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.106 
M. Tardieu a, , J. Mullaert b, P. Gerhardt a, S. Grabar b, N. Dupin a, c
a Dermatologie, CIDDIST Tarnier, hôpital Cochin, Paris, France 
b Unité de biostatistiques et d’épidémiologie, groupe hospitalier Cochin-Broca-Hôtel-Dieu, Paris, France 
c CNR Syphilis et Inserm 1016, université Paris Descartes, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’épidémie de syphilis ayant débuté en 2000 continue de progresser. L’identification des populations à risque est indispensable pour cibler les démarches préventives pouvant en limiter l’extension. Près de 10 % de patients présentent des récidives de syphilis. L’objectif de l’étude était d’identifier les facteurs de risque (FDR) de syphilis récidivante et de caractériser les épisodes de récidive.

Matériel et méthodes

Les cas de syphilis (primaire, secondaire, latente précoce) confirmés biologiquement dans un CIDDIST parisien entre janvier 2000 et décembre 2010 étaient inclus si au moins une visite de suivi à six mois avait eu lieu. La récidive était définie comme un épisode survenant après traitement efficace d’un premier épisode, attesté par la diminution du VDRL d’un facteur 2 en 6 mois. Les femmes étaient exclues (3 sujets sur la période). Les FDR de récidive étaient identifiés à l’aide d’un modèle de Cox uni- et multivarié comparant les patients ayant eu un épisode unique sur la période (EU) aux patients ayant eu des épisodes multiples (EM). Dans le groupe EM, les caractéristiques de l’épisode initial et de la récidive étaient comparées.

Résultats

Cent quarante-sept patients (âge médian 38 ans [IQR 31–47]), 87 % MSM, 43 % VIH, 121 (82 %) EU, 26 (18 %) EM. La durée de suivi était significativement plus longue dans le groupe EM (841 jours [IQR 461–1265] vs 202 [IQR 87–665] ; p=0,024) justifiant l’utilisation du modèle de Cox.

Les FDR étaient :

– âge < 35 ans (aHR = 6 [2,2–16,2] ; p=0,0004) ;

– plus de 10 partenaires/an (aHR = 4,4 [1,7–11,4] ; p=0,0024) : absence de chancre (aHR = 3,3 [1,2–8,9] ; p=0,02) (multivarié) ;

– chez les sujets VIH(+) (n=63) : absence de traitement antirétroviral (ARV) (HR = 3,3 [1,1–10,3] ; p=0,04) (univarié).

L’orientation sexuelle, le port de préservatif, l’infection VIH et autres IST, le taux de CD4, la charge virale VIH (CV) n’étaient pas différents dans les 2 groupes.

Les épisodes de récidive latents étaient significativement plus fréquents (p=0,001). Chez les sujets VIH(+) du groupe EM (n=18), la CV était significativement plus faible et la prise d’ARV plus fréquente lors de la récidive (p=0,012 et p=0,01 respectivement).

Discussion

Conformément aux données de la littérature, l’âge, un nombre de partenaires > 10/an et l’absence d’ARV étaient identifiés comme FDR.

En revanche, l’infection par le VIH ne l’était pas. Cela pourrait être lié à un manque de puissance ou à l’absence du facteur de confusion qu’est la durée de suivi : il est probable que les sujets VIH(+) soient suivis plus régulièrement. Cette étude prenant en compte la durée de suivi, le sur-risque de récidive lié au VIH n’est pas majoré par ce possible facteur de confusion.

La fréquence des épisodes de récidive latents souligne l’importance d’un dépistage systématique après un premier épisode de syphilis.

Le caractère monocentrique de l’étude est un possible biais.

Conclusion

Après un épisode de syphilis, un suivi sérologique au-delà de 6 mois peut permettre de diagnostiquer la récidive.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Facteur de risque, Récidive, Syphilis


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Vol 141 - N° 12S

P. S269-S270 - décembre 2014 Retour au numéro
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