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Caractérisation des atteintes urétrales à HPV chez les patients hétérosexuels partenaires de femmes présentant des lésions HPV - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.107 
J. Chanal a, , N. Dupin a, C. Bergeron b, O. Aynaud c
a Dermatologie, centre Tarnier, hôpital Cochin, Paris, France 
b Anathomopathologie, laboratoire CERBA, Cergy-Pontoise, France 
c Cabinet privé, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les lésions urétrales HPV-induites sont des événements rares (3 % dans la littérature). Le but de cette étude était de caractériser cette atteinte du point de vue clinique et histologique et de les corréler aux génotypes HPV chez des patients hétérosexuels partenaires de femmes ayant présenté des lésions HPV génitales.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective, réalisée entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2011 en officine privée. Les patients étaient examinés car leurs compagnes présentaient des lésions HPV génitales. Tous les patients ont eu un examen clinique de la région génitale avec péniscopie et méatuscopie à l’aide d’un colposcope haute résolution associé à un badigeonnage à l’acide acétique. Les biopsies étaient réalisées avec une pince à biopsie gynécologique. Étaient notés : âge, circoncision, type de lésions de la partenaire, lésions cliniques urétrales (papillomateuse, macule, papule, leucoplasie, érythroplasie), distance par rapport au méat (mm), atteintes du gland associé, type histologique (condylome, néoplasie intra-urothéliale [NIU] de bas ou haut grade, tumeur urothéliale papillaire de bas grade [TUPBG], hyperplasie, dystrophie, leucoplasie), génotypage HPV.

Résultats

Trois mille deux cent un couples ont été vus parmi lesquels 206 hommes (6,4 %) présentaient des lésions urétrales. Âge médian 28 ans (18–62). Quarante-six patients (22,3 %) étaient circoncis. Les lésions étaient le plus fréquemment exophytique et papillomateuse (80 %). La distance médiane par rapport au méat était de 10mm (5–80). Cent-six patients n’avaient pas de lésions du pénis associées. Les biopsies montraient : condylome (n=115), association condylome-UIN (n=16), UIN de bas grade (n=36), UIN de haut grade (n=12), TUPBG (n=8), hyperplasie (n=11), dystrophie (n=4), leucoplasie (n=4). Les femmes présentaient des condylomes (n=104), des CIN de bas grade (n=48) et des CIN de haut grade (n=54). Le fait de présenter une UIN de haut grade chez l’homme était associé à un CIN de haut grade chez la femme (p<0,001). Sur les 179 patients présentant des lésions HPV, 14 (8 %) avaient un génotypage non contributif. Les lésions de type UIN étaient fortement corrélées à un génotype HPV oncogène 16 ou 18 (p<0,001).

Discussion

Le dépistage des hommes partenaires de femmes présentant des lésions génitales HPV est recommandé. Néanmoins, la recherche d’une atteinte urétrale n’est pas systématiquement effectuée chez l’homme car elle est rare et nécessite un opérateur entraîné. Nous montrons que chez les femmes présentant des lésions de type CIN de haut grade, les partenaires avaient des lésions urétrales de type UIN de haut grade associées à un HPV à haut risque.

Conclusion

Le dépistage par méatuscopie doit être recommandé chez les partenaires de femmes présentant des lésions de type CIN de haut grade. La recherche et le traitement de ces lésions pourraient permettre d’éviter la transmission d’HPV à haut risque.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Génotypage, HPV, Maladie sexuellement transmissible, Urètre


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Vol 141 - N° 12S

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