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Facteurs associés aux gales en échec de traitement : étude observationnelle - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.109 
B. De Sainte-Marie a, , S. Mallet a, C. Gaudy a, K. Baumstarck b, N. Bentaleb a, A. Loundou b, S. Hesse a, S. Monestier a, J.-J. Grob a, M.-A. Richard a
a Dermatologie, CHU Timone, Marseille, France 
b Santé publique, université Timone, Marseille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

De nombreux éléments suggèrent une recrudescence des cas de gale en France. Ceci est synchrone de difficultés d’approvisionnement en Ascabiol® pour des alternatives thérapeutiques mal évaluées. L’objectif était de décrire une population de patients en situation de gale cliniquement évidente et toujours évolutive malgré plusieurs traitements afin d’en d’identifier les facteurs associés.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive transversale des adultes et enfants consultant dans un CHU pour gale persistante malgré au moins un traitement spécifique préalable, et vus entre décembre 2013 et juin 2014. Questionnaire standardisé sur données socio-démographiques du cas (celles du chef de famille si mineur concerné), historique des consultations et traitements préalables, observance des traitements pour les cas et les sujets contacts, observance des mesures de décontamination associées du linge et de la literie, qualité de l’information médicale sur la prise en charge donnée lors des consultations.

Résultats

Trente et un cas ont été analysés. Les premiers symptômes évoluaient depuis 19 semaines (moyenne) (2–52). Nombre moyen de consultations préalables chez un généraliste de 3,1 (0–10), et de 1,7 chez un dermatologue (0–7). Moyenne de personnes hébergées par foyer de 3,5 (1–9). Quatre-vingt-quatre pour cent des patients avaient eu au moins 1 traitement par Stromectol®, 32 % au moins 2 (max 6). Il s’agissait d’une prise unique dans 35 % des cas et d’une prise j1 + 15 dans 65 % des cas. Soixante-quatorze pour cent des patients avaient eu au moins 1 traitement par Spregal®, 19 % au moins 2 (maximum 5). Il s’agissait d’une application unique dans 48 % dans cas. Dix-neuf pour cent ont eu > 2 applications. 13 %, soit 4 patients, ont été traités par une application de Antiscabosum®, 1 patient a été traité par perméthrine crème 5 %. Les traitements prescrits ont été achetés par les familles, malgré leur coût. Quatre-vingt-un pour cent des patients ont été informés de la nécessité de traitement des sujets contacts de façon synchrone ; la décontamination des sujets contacts a été bien faite dans 58 % de cas. Quatre sujets (13 %) ont omis volontairement cette mesure considérée comme inutile (contacts asymptomatiques), 1 en raison du coût et 2 pour des raisons pratiques. La décontamination du linge a été faite dans 90 % des cas et jugée correcte dans 96 % de ces cas. La compréhension générale par le patient de la prise en charge de la gale a été considérée comme bonne et adéquate dans 83 % des cas.

Discussion

Les facteurs expliquant ces cas de gale restant évolutive semblent liés :

– à une efficacité insuffisante des traitements à disposition puisque nous avons considéré les mesures d’accompagnements comme correctement appliquées ;

– malgré l’information donnée, à une prise en charge synchrone insuffisante des sujets contacts proches.

Il ne semble pas qu’il y ait un problème d’accès aux traitements malgré des prescriptions non remboursées.

Conclusion

La mise à disposition de traitements efficaces de la gale semble prioritaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Échec, Gale, Recrudescence, Traitement


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Vol 141 - N° 12S

P. S271 - décembre 2014 Retour au numéro
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