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Intérêt de la technique de recherche des sarcoptes par PCR dans le diagnostic de la gale - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.111 
S. Mallet a, , C. Mary b, B. De Sainte-Marie c, N. Bentaleb c, C. Gaudy-Marqueste c, C. Darles b, M.-A. Richard a, J.-J. Grob a, R. Piarroux b
a Dermatologie, Marseille, France 
b Laboratoire de parasitologie et mycologie, Marseille, France 
c Hôpital Timone, Aix Marseille université, Marseille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le diagnostic de la gale reste clinique et nous manquons d’explorations complémentaires validées en dehors de l’examen parasitologique direct (EPD) montrant la présence de sarcoptes en microscope optique et plus récemment de la dermoscopie avec le signe du deltaplane.

Objectif

Étude de la sensibilité et de la spécificité d’une nouvelle méthode diagnostique innovante et non invasive de recherche des sarcoptes dans la peau par PCR.

Matériel et méthodes

Les patients étaient inclus en 2 groupes : (1) « gale confirmée » sur la base d’EPD ou de la dermoscopie ; (2) « groupe témoin » sans argument clinique pour évoquer un diagnostic de gale et avec une recherche de sarcopte négative, comprenant des cas d’eczémas de contact, des prurits d’autres causes que la gale. Un prélèvement cutané à la recherche de sarcopte par PCR en temps réel était réalisé pour chacun des patients des 2 groupes à l’aide d’une micro-éponge munie d’un dispositif d’abrasion afin de « frotter de manière systématique des espaces interdigitaux, les poignets ainsi que toute lésion cutanée ou toute zone de démangeaisons » pour recueil de squames et d’épiderme. L’extraction d’ADN était réalisée par la méthode de Boom sur automate EasyMag® (BioMérieux). La détection de l’ADN parasitaire était réalisée par PCR en temps réel utilisant une sonde TaqMan® ciblant une séquence spécifique de Sarcoptes scabiei au sein des gènes codant pour les ARN ribosomaux.

Observations

Entre le 1er janvier et le 1er juin 2014, 34 prélèvements ont été réalisés. Dans le groupe (1), 9 des 19 recherches de sarcoptes par PCR étaient positives. Dans le groupe (2) avec 15 patients, aucune PCR n’était positive. La sensibilité et la spécificité du test PCR pour le diagnostic de la gale étaient donc respectivement de 47 % et 100 %, avec une valeur prédictive positive de 100 % et une valeur prédictive négative de 60 %.

Discussion

Le prélèvement parasitologique direct est une aide précieuse au diagnostic de gale en cas d’incertitude diagnostique. Il est très spécifique mais peu sensible (46 % dans la littérature) et reste opérateur-dépendant. La dermoscopie nécessite une consultation spécialisée, c’est une alternative rapide et également opérateur-dépendant avec une bonne sensibilité et une bonne spécificité (91 % et 86 % dans la littérature). Par rapport à ces 2 techniques, la PCR sarcopte est très spécifique (100 % du fait de la cible moléculaire), mais elle manque de sensibilité par rapport à l’examen clinique méticuleux du spécialiste averti. Ce manque de sensibilité est lié à la méthode de prélèvement qui doit être améliorée et standardisée. La PCR a aussi un coût à mettre en balance avec les surcoûts engendrés par une prise en charge inadaptée des patients : multiplications des consultations et des examens supplémentaires, hospitalisation, propagation de l’épidémie…

Conclusion

La technique et la place de la PCR dans le diagnostic de la gale doivent être optimisées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Gale, PCR en temps réel, Sarcopte


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Vol 141 - N° 12S

P. S272 - décembre 2014 Retour au numéro
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