Manifestations dermatologiques des rasopathies : étude observationnelle prospective multicentrique de 85 patients - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Les rasopathies désignent des affections génétiques liées à des anomalies de la voie RAS-MAPKinase et comportant des caractères phénotypiques communs : dysmorphie faciale, anomalies squelettiques, neurologiques, cardiaques et prédisposition inconstante aux tumeurs. Les manifestations dermatologiques restent mal définies en raison du caractère rétrospectif des études, rarement conduites par des équipes dermatologiques et souvent antérieures à l’identification des gènes en cause.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude de cohorte observationnelle prospective multicentrique et collaborative (dermatologues, pédiatres, généticiens) des manifestations dermatologiques au cours des syndromes de Noonan (SN), LEOPARD (SL), cardio-facio-cutané (CFC) et Costello (SC) afin de déterminer :
– des signes cutanéo-muqueux spécifiques de chaque affection ;
– une corrélation génotype/phénotype au cours du syndrome de Noonan, suivant les gènes mutés PTPN11, RAF1, SOS1, SHOC2, KRAS.
Un examen clinique standardisé était effectué pour chaque patient par un dermatologue expérimenté. Il était basé sur un formulaire de recueil de données cliniques établi après revue exhaustive de la littérature des manifestations dermatologiques des rasopathies. Les photographies des lésions étaient revues par les principaux investigateurs.
Résultats |
Quatre-vingt-cinq patients étaient inclus entre mars 2010 et juin 2014, répartis en SN (58/85) avec mutation du gène PTPN11 (42/58) ou autre mutation (11/58), SL (11/85), CFC (11/85) et SC (5/85).
Discussion |
Les manifestations dermatologiques cardinales des rasopathies étaient les suivantes : lymphœdème, prédisposition aux hématomes cutanés et persistance de fetal pads au cours du SN, lentigines et taches café-noir au cours du SL ; ulérythème ophryogène, kératose pilaire et hyperkératose palmoplantaire focale au cours du CFC ; hyperlaxité cutanée, papillomatose cutanée et hyperkératose palmoplantaire diffuse au cours du SC. Plusieurs données originales et significatives se dégageaient : présence de kystes éruptifs à duvet au cours du SN et du SL (PTPN11 muté), absence constante d’ulérythème ophryogène au cours du SN apparaissant spécifique du CFC, topographie palmo-plantaire des nævus au cours du CFC, papillomatose linéaire de la lèvre au cours du SC. Au cours du SN, la présence d’anomalies des phanères et kératosiques était plus fréquente en l’absence de mutation du gène PTPN11. En revanche, les signes cutanés suivants du SN n’étaient pas discriminants du type de gène muté : prédisposition aux hématomes, présence ou nombre des anomalies pigmentaires telles que nævus, lentigines et taches café-au-lait.
Conclusion |
Cette étude prospective illustre le chevauchement phénotypique dermatologique des rasopathies. Elle permet de mettre en évidence de nouveaux signes cutanéo-muqueux et une possible corrélation génotype/phénotype cutané au cours du SN suivant la présence ou non d’une mutation du gène PTPN11.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rasopathies, Syndrome cardio-facio-cutané, Syndrome de Costello, Syndrome de Noonan, Syndrome LEOPARD
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S289-S290 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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