Comparaison de l’activité de l’ivermectine et de la moxidectine orales dans un modèle porcin de gale sarcoptique - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Le traitement de la gale fait l’objet de multiples publications (synthèse dans l’actualisation 2010 de la revue Cochrane, recommandations du Haut Conseil de la santé publique 2012), mais n’est pas optimal. L’objectif de cette étude était de comparer la moxidectine (MOX) et l’ivermectine (IVM) orales, 2 lactones macrocycliques, dans un modèle porcin.
Matériel et méthodes |
À l’École nationale vétérinaire d’Alfort, des porcs ont été expérimentalement infestés par S. scabiei variété suis (procédure décrite dans un autre résumé). À S9 (post-infestation), 12 porcs ont été randomisés en 3 groupes et traités en insu des observateurs. Le 1er groupe a reçu de l’IVM orale (Stromectol®) à la dose de 200 μg/kg à j0 et j10, avec la nourriture ; un 2e de la MOX orale (Equest® gel placé dans une gélule non gastro-résistante) à la dose de 300 μg/kg à j0, et un 3e était non traité (contrôle). Pour suivre l’infestation, un score clinique (mesurant l’intensité de l’érythème et de l’hyperkératose, et la surface cutanée atteinte) et un score de prurit ont été utilisés. Le nombre de sarcoptes dans des raclages a été compté. Un suivi sérologique a été réalisé. Des œufs prélevés après traitement ont été incubés et observés. Le critère de jugement principal était l’absence de sarcoptes à j14 (post-traitement). Le financement était assuré par une subvention de la Société française de dermatologie. L’étude a été acceptée par le Comité local d’Éthique.
Observations |
À j14, 4/4 des porcs du groupe MOX vs 2/4 du groupe IVM n’avaient plus de sarcoptes alors que les contrôles restaient infestés. Le pourcentage de réduction de sarcoptes était respectivement de 100 % et 84 % dans le groupe MOX et IVM. Les scores cliniques de prurit et les titres en anticorps avaient diminué pour les porcs des 2 groupes traités (pas de différence significative) alors qu’ils sont restés élevés chez les contrôles. Tous les œufs recueillis ont été capables d’éclore, montrant l’absence d’action ovicide des molécules. Aucun effet secondaire des traitements n’a été observé.
Discussion |
Les résultats montrent une absence à j14 de sarcoptes chez les porcs traités par une seule dose de MOX et une présence en faible nombre chez la moitié des porcs traités par 2 doses d’IVM. Si les molécules de la famille des LM ont un même mode d’action, les propriétés pharmacocinétiques diffèrent : la MOX étant plus lipophile, il est possible que la plus grande efficacité observée soit liée à une meilleure rémanence cutanée avec un relargage à partir du tissu adipeux. Cette hypothèse est en cours de vérification.
Conclusion |
La MOX est en phase III de développement pour l’onchocercose et pourrait représenter une alternative thérapeutique pour la gale sarcoptique humaine. Le fait que l’IVM et la MOX aient un mécanisme d’action similaire est un argument supplémentaire pour croire à la pertinence des résultats même si un faible nombre d’animaux était utilisé dans cette étude.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Gale, Ivermectine, Modèle animal, Moxidectine
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Vol 141 - N° 12S
P. S301-S302 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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