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Utilisation du fébuxostat chez les patients ayant un antécédent de réaction cutanée à l’allopurinol - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.170 
J.-C. Roujeau a, , R.-M. Flipo b, P. Richette c, P. Clerson d, T. Bardin c
a Université Paris-Est, Créteil, France 
b Rhumatologie, hôpital Roger-Salengro, Lille, France 
c Rhumatologie, hôpital Lariboisière, Paris, France 
d Orgamétrie-biostatistiques, Roubaix, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’allopurinol, agent hypouricémiant de première intention chez les patients goutteux, est le plus souvent bien toléré. Toutefois, 2 à 4 % des patients présentent des réactions cutanées mineures et 0,1 % présente des réactions cutanées sévères pouvant mettre en jeu le pronostic vital (nécrolyse épidermique, syndrome de Stevens Johnson, DRESS). Les réactions mineures conduisent souvent à l’arrêt de l’allopurinol par crainte d’une évolution grave. Le fébuxostat est un inhibiteur de la xanthine oxydase n’appartenant pas à la classe des purines. Il peut constituer une alternative thérapeutique en cas d’intolérance à l’allopurinol. Quelques données ont pu suggérer que les réactions cutanées avec le fébuxostat (0,5–1,6 %) étaient plus fréquentes en cas d’antécédents de réactions avec l’allopurinol.

Patients et méthodes

L’étude CACTUS est une étude non interventionnelle, multicentrique, menée en France par des médecins généralistes entre novembre 2010 et mai 2011. Son objectif était de comparer les caractéristiques des patients goutteux en fonction du niveau de l’uricémie (Richette, 2013). Les patients ayant reçu successivement de l’allopurinol et du fébuxostat ont fait l’objet d’une analyse post-hoc visant à répondre à deux questions :

– un antécédent de réaction avec l’allopurinol est-il associé à un risque plus élevé de réaction avec le fébuxostat ?

– si oui, quelle est l’ampleur du risque ?

Observations

Ont participé à l’étude 2762 patients adultes. Parmi eux, 1513 avaient reçu successivement de l’allopurinol et du fébuxostat.

Résultats

L’étude CACTUS est une étude non interventionnelle, multicentrique, menée en France par des médecins généralistes entre novembre 2010 et mai 2011. Son objectif était de comparer les caractéristiques des patients goutteux en fonction du niveau de l’uricémie (Richette, 2013). Les patients ayant reçu successivement de l’allopurinol et du fébuxostat ont fait l’objet d’une analyse post-hoc visant à répondre à deux questions :

– un antécédent de réaction avec l’allopurinol est-il associé à un risque plus élevé de réaction avec le fébuxostat ?

– si oui, quelle est l’ampleur du risque ?

Discussion

La prévalence des réactions cutanées au fébuxostat est faible (0,2 %) et l’augmentation de risque liée à un antécédent de réaction avec l’allopurinol n’est pas significative. Il s’agit toutefois d’une analyse post-hoc et ces résultats doivent être confirmés par d’autres études.

Conclusion

Si l’analyse post-hoc de la base de données de l’étude CACTUS ne permet pas d’exclure un risque accru de réaction cutanée au fébuxostat en cas d’antécédent de réaction à l’allopurinol, elle suggère que ce risque est suffisamment faible pour être accepté quand la prescription d’un hypouricémiant est nécessaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Allopurinol, Fébuxostat, Réaction croisée


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Vol 141 - N° 12S

P. S303 - décembre 2014 Retour au numéro
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