S'abonner

Détection de polyomavirus humains à tropisme cutané dans les sarcomes de Kaposi - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.204 
A. Du Thanh 1, 2, , V. Foulongne 2, 3, M. Segondy 2, 4, B. Guillot 1, 2
1 Dermatologie, hôpital Saint-Eloi, CHU de Montpellier, Montpellier, France 
2 Unité Inserm 1058, université Montpellier 1, Montpellier, France 
3 Laboratoire de virologie, CHU de Montpellier, Montpellier, France 
4 Laboratoire de virologie, hôpital Saint-Eloi, CHU de Montpellier, Montpellier, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

Bien que la causalité de HHV-8 soit reconnue dans le sarcome de Kaposi (SK), d’autres cofacteurs ont été évoqués, notamment hormonaux ou viraux. Le but de notre étude était d’évaluer comparativement dans le SK la présence d’ADN de polyomavirus humains (HPyV) à tropisme cutané dont le polyomavirus de Merkel (MCPyV), dans la peau saine (PS) et la peau lésée (PL) des patients.

Observations

Les biopsies cutanées congelées de PS et PL de 11 patients avec un SK avant traitement étaient analysées avec leur consentement écrit. Après extraction, la détection d’ADN humain et viral des HPyV et de HHV-8 était réalisée par PCR quantitative à l’aide d’amorces précédemment décrites ainsi que le calcul éventuel des charges virales. Les charges virales moyennes étaient comparées par un test des rangs signés de Wilcoxon et les pourcentages d’échantillons positifs par un test de McNemar.

Résultats

L’ADN de MCPyV était détecté chez 45 % des patients SK versus 100 % pour HHV-8 dont 63 % uniquement en PL, la charge virale de HHV-8 dans cette dernière étant plus importante qu’en PS (p=0,0009). En PS, la charge virale de HHV-8 et de MCPyV était semblable (p=0,44) et faible (moins de 10−3 copies/cellule). En PL, la charge virale de HHV-8 était significativement plus élevée que celle de MCPyV (p=0,0009). En PL, l’ADN de HPyV6 et 7 était moins souvent détecté qu’en PS (p=0,045 et 0,004 respectivement) contrairement à MCPyV (p=1) mais la charge virale de MCPyV semblait plus faible bien que non significativement (p=0,059). HPyV9 et TSPyV n’étaient détectés dans aucun échantillon.

Discussion

La prévalence de MCPyV dans le SK de notre étude est plus élevée que dans un article japonais qui souligne la plus faible prévalence globale de ce virus dans ce pays. La prévalence des HPyV 6, 7, et la charge virale de MCPyV semblent modifiées par les lésions de SK. Les ADN de HHV-8 et de MCPyV sont détectés de façon semblable dans la PS des patients SK. En revanche, il existe une nette prédominance de HHV-8 sur MCPyV dans la PL. Ces résultats sont en accord avec les données de la littérature concernant HHV-8 qui semble spécifiquement associé aux lésions de SK, mais également avec celles concernant l’ubiquitaire MCPyV. Cependant, il s’agit de la première observation d’une possible diminution de la charge virale de MCPyV et de la diminution de détection de HPyV6 et 7 dans les lésions de SK par rapport à la PS. Ce résultat évoque la possibilité d’une modification du virome cutané au sein de lésions de SK. Des études à plus grande échelle sont nécessaires pour confirmer ces résultats et notamment comparer le « statut viral » des lésions actives versus résiduelles de SK après traitement.

Conclusion

Le virome cutané semble se modifier au moins en partie dans les lésions cutanées de patients atteints de SK par rapport à leur peau saine. Cependant les HPyV ne semblent pas directement impliqués dans les mécanismes physiopathologiques du SK.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Polyomavirus, Sarcome de Kaposi, Virome cutané


Plan


 Iconographie disponible sur CD et Internet.


© 2014  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 141 - N° 12S

P. S312-S313 - décembre 2014 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Réponse spectaculaire d’un carcinome de Merkel sous imatinib
  • C. Frenard, L. Peuvrel, A. Brocard, M. Saint Jean, B. Dreno, G. Quereux
| Article suivant Article suivant
  • Carcinome basocellulaire avec métastases osseuses d’évolution fulminante
  • S. Topin, A. Croue, L. Martin, C. Le Clec’h

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.