Dépistage des cancers cutanés en médecine générale : analyse des pratiques, des besoins et des difficultés rencontrées - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
En Europe, les médecins généralistes (MG) jouent un rôle de plus en plus important dans le dépistage précoce des Cancers Cutanés et des lésions pré-cancéreuses (CCP). L’objectif de notre étude était d’évaluer l’importance de cette activité spécifique, la fréquence du recours à un avis dermatologique et les besoins de formation en cancérologie cutanée.
Matériel et méthodes |
Enquête descriptive et transversale réalisée en 2012 auprès d’un échantillon aléatoire de 400 médecins généralistes (MG) exerçant en secteur libéral dans le Val-de-Marne. Il a été adressé un questionnaire par courrier, construit par une équipe de 3 médecins et testé au préalable sur un groupe de 7 MG évaluant :
– la pratique du dépistage précoce des CCP par les MG ;
– les besoins en formation complémentaire des MG pour le dépistage précoce des CCP.
Résultats |
Cent quarante MG (35 %) ont répondu au questionnaire ; 119 (85 %) estimaient que l’activité dermatologique global représentait moins de 15 % de leur activité globale ; 74 (52,8 %) déclaraient réaliser un examen cutané systématique de dépistage annuel des CCP chez chacun de leur patient. Les trois principaux empêchements à la réalisation du dépistage précoce des CCP étaient la difficulté de reconnaissance des lésions (40,7 %), le manque de temps (37,2 %) et la difficulté à déterminer les patients à risque (15 %). Le dépistage précoce des mélanomes posait plus souvent des difficultés que celui des cancers cutanés épithéliaux et des kératoses actiniques. Les MG déclaraient avoir adressé à un dermatologue moyenne 21,4 CCP par an. Le recours au dermatologue était envisagé en cas de tumeur noire dans 45,4 % des cas, de kératoses actiniques dans 31,7 % des cas et de cancers cutanés épithéliaux dans 22,9 % des cas ; 125 (89,3 %) MG déclaraient avoir participé à une FMC en général. Parmi eux, 45(32 %) avaient participé à une formation spécifique sur le dépistage en cancérologie cutanée ; 90 MG ont donné leurs raisons de non-participation à une FMC de cancérologie cutanée.
Discussion |
Cet état des lieux a permis d’évaluer les difficultés rencontrées par les MG et leurs besoins en formation dans le champ spécifique de l’onco-dermatologie. L’implication des MG dans les programmes de dépistage précoce des CCP devrait se majorer compte tenu de la baisse du nombre de dermatologues, du vieillissement de la population française et de l’incidence croissante de l’ensemble des tumeurs cutanées. La Dermatologie française devrait se mobiliser pour organiser une formation aux CCP adaptée aux besoins des MG afin d’améliorer la qualité des soins de la population dans un contexte de santé publique et de pénurie à venir de l’offre dermatologique de soins primaires.
Conclusion |
Les MG sont des acteurs incontournables dans la prévention primaire et secondaires des CCP ce qui justifie la mise en place de programmes de FMC en coordination étroite avec les dermatologues.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancers cutanés, Dépistage, Médecins généralistes
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Vol 141 - N° 12S
P. S324-S325 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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