La sémiologie dermoscopique constitue un renfort considérable dans le diagnostic des pathologies du cuir chevelu. Cependant, cet outil simple reste sous-exploité dans notre pratique courante, notamment dans l’exploration des alopécies.

Dans le but d’exposer l’apport de la sémiologie dermoscopique dans les alopécies, nous avons sélectionné 10 cas dermoscopiques iconographiques démonstratifs : l’alopécie non cicatricielle est représentée par l’alopécie androgénique, la trichotillomanie, la pelade et l’effluvium télogène. L’alopécie cicatricielle est représentée par le lichen plan pilaire (LPP), le lupus érythémateux discoïde (LED), la dermatomyosite, l’alopécie de traction, la folliculite décalvante et la cellulite disséquante.

La présence d’orifices pilaires différencie facilement les deux types d’alopécie. Dans l’alopécie androgénique, l’anisotrichose est un signe très évocateur et précoce. Dans la trichotillomanie, les cheveux enroulés avec extrémités en fourches sont spécifiques. Les points jaunes sont très suggestifs de la pelade et les cheveux en repousse évoquent l’effluvium télogène. Le LPP est caractérisé par des points bleu-gris et le LED par des bouchons kératosiques et des points rouges. Dans la dermatomyosite, on observe des capillaires tortueux et ramifiés, et dans l’alopécie de traction des dépôts cylindriques péripilaires. La folliculite décalvante se caractérise par des cheveux en touffes et des pustules périfolliculaires. Enfin, les plaques alopéciques recouvrant les nodules de la cellulite disséquante montrent des points jaunes avec des orifices folliculaires vides et des points noirs.

La dermoscopie est un outil efficace pour différencier les alopécies cicatricielles des alopécies non cicatricielles. La facilité se son utilisation et la qualité des informations qu’elle procure en font un complément de choix de l’examen clinique et permettent d’épargner certaines biopsies superflues.