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Les onychomycoses chez les nourrissons de moins d’1 an (18 cas) - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.258 
M. Larif 1, , W. Saidi 1, A. Fathallah 2, A. Aounallah 1, A. Zaouali 1, L. Boussafara 1, N. Ghariani 1, M. Denguezli 1, C. Belajouza 1, R. Nouira 1
1 Service de dermatologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie 
2 Service de parasitologie et mycologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’onychomycose chez l’enfant est une pathologie rare dont l’incidence est inférieure à 0,3 %. Son incidence chez le nourrisson est inconnue. L’objectif de notre travail est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et mycologiques chez les nourrissons dont l’âge est inférieur ou égal à 1 an.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive menée aux services de dermatologie et de mycologie à l’hôpital Farhat Hached de Sousse (Tunisie) sur une période de 28ans (1986–2014) ayant colligé tous les cas d’onychomycose chez les nourrissons dont l’âge est inférieur ou égal à 1 an et confirmée par un prélèvement positif à l’examen direct et à la culture. Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et mycologiques ont été consignées.

Observations

Dix-huit cas ont été colligés dont 10 de sexe masculin. L’âge moyen était de 8 mois (1 mois–1 an). Dix nourrissons (55,5 %) étaient âgés de 1 an. La localisation préférentielle était les ongles des doigts, retrouvée dans 14 cas (77,7 %). Une atteinte simultanée de plusieurs doigts ou orteils était notée dans 10 cas (55,5 %). Cliniquement, l’atteinte unguéale était de type distolatérale sous unguéale dans 15 cas (83,3 %). Les onyxis dermatophytiques étaient retrouvés dans 2 cas (11,1 %) dont l’une à Trichophyton violaceum au niveau des ongles des pieds et l’autre à T. mentagrophytes au niveau unguéal digital chez deux filles âgées chacune de 1 an. Les cultures à levures étaient positives dans 16 cas (88,9 %) avec une prédominance de Candida albicans (14 cas) et une prédilection de l’atteinte digitale (14 cas) 77,7 %. C. tropicalis était isolé sur 2 cultures unguéales digitales chez 2 garçons. Deux filles présentaient simultanément à l’onychomycose une mycose cutanée chez l’une et une mycose interdigitoplantaire chez la seconde.

Discussion

Nos résultats sont conformes aux données de la littérature pédiatrique en termes de tableau clinique (atteinte distolatérale, polydactilique) et mycologique (prédominance du C. albicans). Par contre, notre étude se distingue par la prédominance des formes masculines et l’isolation d’un T. mentagrophytes exceptionnellement décrite. La rareté des onychomycoses chez l’enfant et particulièrement le nourrisson peut être attribuée à plusieurs facteurs tels que la différence dans la structure de la tablette unguéale, la moindre exposition aux traumatismes par rapport aux adultes et la rapidité de la repousse unguéale. Les facteurs favorisants sont difficiles à déterminer selon les données de la littérature mais la succion des doigts pourrait être incriminée et les sources de contamination pourraient être soit exogènes à partir de la mère ou de la nourrice ou endogène provenant d’un autre site infecté comme observée chez 2 de nos patients.

Conclusion

Les onychomycoses du nourrisson sont rares. Il convient dans ces cas de rechercher une source d’infection et de confirmer le diagnostic mycologiment.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Mycologie, Nourrissons, Onychomycose


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Vol 141 - N° 12S

P. S337-S338 - décembre 2014 Retour au numéro
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