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Une pathomimie de l’enfant d’aspect stéréotypé : 3 cas - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.260 
S. Hosteing 1, , J. Nougué 2, J. Mazereeuw 1
1 Dermatologie, hôpital Larrey, université Paul-Sabatier, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
2 Dermatologie, CHG de Montauban, Montauban, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La pathomimie, rare chez l’enfant, se définit par un trouble cutané factice provoqué consciemment dont le patient nie la responsabilité. Le diagnostic est souvent difficile car les présentations cliniques sont diverses. Nous rapportons ici 3 enfants présentant un tableau clinique identique de purpura linéaire des bras.

Observations

Il s’agissait de 3 filles âgées de 6, 10 et 14ans sans antécédent particulier, notamment psychiatrique. Chacune traversait une période difficile sur le plan familial ou scolaire. Le diagnostic était posé alors que les lésions évoluaient depuis 2 semaines à 9 mois par poussée (3 à 10 poussées). Chez 2 des 3 enfants, ces lésions avaient justifié des hospitalisations en urgence avec des bilans biologiques revenus normaux. L’aspect clinique était similaire chez toutes les patientes : macules purpuriques linéaires en bande souvent discontinue (lésions ovalaires ou carrées juxtaposées). Les lésions étaient principalement situées à la face antérieure des épaules, bras et avant-bras. Elles étaient décrites comme douloureuses, prurigineuses ou asymptomatiques et évoluaient selon la teinte de la biligenèse. Les 2 bras étaient alternativement atteints. Une histologie a été réalisée pour 2 d’entre elles : purpura avec éléments inflammatoires sans vascularite pour l’une, absence de lésion significative pour l’autre. Aucun enfant n’a reconnu les faits spontanément. L’évolution était favorable (absence de rechute) après que le diagnostic eut été expliqué à la famille. Nous n’avons pas réussi à obtenir d’explications satisfaisantes sur le mode de création des lésions.

Discussion

Nous rapportons 3 cas pour leur valeur didactique, dont le diagnostic a erré, a conduit à des bilans et des hospitalisations malgré l’aspect clinique stéréotypé. Il existe peu de séries de pathomimie de l’enfant. Nos 3 patients sont tous de sexe féminin, ce qui est concordant avec la forte prédominance féminine (13/1) rapportée dans la littérature. Notre enfant de 6ans semble la plus jeune rapportée. Les manifestations cliniques de pathomimie chez les enfants rapportées dans la littérature sont très variables, le purpura est une cause rapportée mais serait moins fréquent que les érosions. Concernant la topographie des lésions, elle pourrait s’expliquer par le côté accessible et visible des sites choisis. Nous n’avons pas trouvé d’explication précise à cet aspect clinique stéréotypé qui pourrait être secondaire à une aspiration. Nous n’avons trouvé dans la littérature qu’un cas clinique de présentation proche. Il nous semble donc important de rapporter cet aspect clinique particulier à reconnaître, en gardant à l’esprit que la pathomimie est un diagnostic d’élimination et qu’il ne faut ne pas méconnaître un syndrome de Münchhausen par procuration. Chez ce type de patient, ce diagnostic doit faire rechercher une souffrance psychologique à prendre en charge.

Conclusion

Cet aspect clinique stéréotypé de pathomimie doit être connu des cliniciens.

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Mots clés : Enfant, Linéaire, Pathomimie, Purpura


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Vol 141 - N° 12S

P. S338-S339 - décembre 2014 Retour au numéro
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