Syndrome de Wells chez l’enfant et atopie : étude rétrospective de 11 cas et revue de la littérature - 24/11/14
Groupe de recherche de la Société française de dermatologie pédiatrique
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Résumé |
Introduction |
Le syndrome de Wells ou cellulite à éosinophiles est une pathologie rare peu décrite chez l’enfant et de physiopathologie inconnue.
Patients et méthodes |
Nous avons recueilli, dans une étude rétrospective multicentrique, les dossiers d’enfants de 0 à 15ans avec syndrome de Wells clinique et histologique auprès des membres du groupe de recherche de la Société française de dermatologie pédiatrique. Les caractéristiques cliniques, paracliniques et les stratégies thérapeutiques ont été recueillies par un questionnaire standardisé et les photos ont été revues systématiquement.
Résultats |
Onze patients ont été inclus avec une forte prévalence d’atopie (63 %). Deux tableaux cliniques prédominaient : la cellulite et les plaques urticariennes fixes. Le prurit était très fréquent (82 %), souvent féroce. Une hyper-éosinophilie sanguine était présente dans 73 % des cas. Chez 11 patients, l’analyse histologique décrivait l’aspect typique d’un infiltrat éosinophilique, de topographie variable dans le derme et chez 2 patients, la présence d’un important infiltrat neutrophilique compatible avec une forme « sweetoide ». La durée d’évolution était en moyenne de 8 mois, par poussées. Les traitements étaient variables en fonction des équipes (dermocorticoïdes, corticoïdes per os, tacrolimus ou dapsone).
Discussion |
Notre étude confirme certaines données de la littérature concernant le syndrome de Wells chez l’enfant tant sur le plan clinique, histologique et évolutif. Le principal enseignement est la forte prévalence de patients atopiques jamais rapportée auparavant. Dans un contexte fréquent de piqûres d’insecte, d’infection ou de traumatisme, ce terrain particulier pourrait expliquer la survenue d’une réaction inflammatoire à polynucléaires éosinophiles. Les corticoïdes par voie locale ou orale semblent être les traitements les plus efficaces lorsqu’ils sont nécessaires.
Conclusion |
Nous décrivons pour la première fois une forte prévalence de terrain atopique dans le syndrome de Wells de l’enfant. Les dermocorticoïdes ont leur place dans les formes superficielles en première intention puis la voie orale en cas d’échec ou de forme cellulitique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Atopie, Enfant, Syndrome de Wells
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S340-S341 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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