Pelades sévères de l’enfant traitées par méthotrexate : suivi à long terme - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
La pelade est une affection fréquente de l’enfant (plus de 20 % débutent avant 16ans). Le diagnostic clinique est souvent aisé mais la prise en charge est difficile et le traitement des formes sévères mal codifié. En 2010, notre équipe a rapporté l’efficacité du méthotrexate (MTX) chez 13 enfants de 8 à 18ans. À la fin de l’étude, 8 étaient en échec (absence de repousse ou<50 %) et 5 en succès (>50 % de repousse). Cependant, la question de l’efficacité à long terme reste incertaine. Nous présentons ici le suivi à long terme de cette cohorte de 13 enfants.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’un suivi de cohorte réalisé de janvier 2010 à avril 2014. Le recueil de données était réalisé à l’aide du dossier du patient (fiche standardisée), complété si nécessaire par téléphone.
Observations |
Pour les 8 patients en échec : aucun n’a été retraité et aucune repousse n’a été constatée. Pour les 5 patients en succès, 2 n’ont eu aucune rechute à long terme (suivi de 4 et 7ans respectivement). Pour les 3 autres, une rechute a été notée secondairement, justifiant une reprise du MTX pour 2 d’entre eux. Pour ces 2 patients, le 1e a rapidement stoppé le MTX pour intolérance digestive. Pour le 2e, une repousse a été constatée après le premier re-traitement mais non après un 2ème retraitement pour nouvelle rechute.
Concernant l’avis de ces 3 patients en rechute « secondaire », ils déclaraient : « ça m’a permis de passer le cap de l’adolescence », « je ne le referais pas, trop de déception et de contraintes », « mauvaise tolérance mais bonne efficacité ».
Discussion |
Il s’agit de la 1re étude de suivi à long terme du méthotrexate dans la pelade sévère de l’enfant. Il est important de rappeler qu’il n’y a pas d’autres alternatives thérapeutiques connues à ce jour pour ces formes sévères. Basé sur nos résultats, il semble que le MTX ait un effet suspensif le plus souvent. Cependant, il existe de vrais succès, observé ici chez 2 patients/13 avec un recul de plusieurs années. A noter l’absence de repousse sans traitement chez les patients en échec initial, ce qui est en accord avec le mauvais pronostic des formes sévères. À noter également pour une patiente une absence d’efficacité d’un re-traitement par MTX malgré une réponse aux cures précédentes. Concernant l’avis des patients sur l’intérêt du traitement, ils sont variables.
Conclusion |
Ce travail permet d’aider à la décision thérapeutique. Il montre que le MTX a le plus souvent un effet suspensif mais qu’il existe quelques réponses durables. Le MTX pourrait permettre de passer le cap de l’adolescence. Il est très important avant d’initier le MTX, d’apporter à la famille et au patient une information claire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Enfant, Méthotrexate, Pelade
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S340 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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