Tumeurs glomiques des extrémités digitales : 18 cas - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
Les tumeurs glomiques sont des hamartomes développés au dépend des glomus neuromyoartériels du tissu dermo-épidermique ; elles se localisent surtout au niveau de la phalange distale des doigts et plus particulièrement sous les ongles. Leur caractère principal est la douleur vive. La confirmation est histologique. Le but de notre étude était de rapporter les particularités épidémiologiques et cliniques des tumeurs glomiques dans notre service à travers une série de 18 cas.
Patientes et méthodes |
Une étude rétrospective a inclus 18 patientes entre avril 2006 et avril 2014. Le diagnostic de tumeur glomique était retenu devant un examen clinique à la recherche de la zone gâchette et une radiographie centrée sur le doigt atteint. L’abord chirurgical était direct après avulsion chirurgicale de l’ongle dans tous les cas. Un examen histologique de la pièce d’exérèse pour confirmation du diagnostic était systématique.
Résultats |
Les 18 patientes étaient de sexe féminin. La moyenne d’âge était de 38ans (22 à 50ans). Le motif de consultation le plus fréquent était la douleur spontanée intense et fulgurante dans 10 cas et provoquée au niveau du site lésionnel au moindre contact dans 8 cas. Cette douleur était caractérisée par une irradiation locorégionale dans 6 cas avec une limitation de l’activité fonctionnelle dans tous les cas. La localisation était sous-unguéale dans 17 cas, au niveau du pouce (8 cas), l’index (2 cas), le médius (5 cas), l’annulaire (2 cas) et pulpaire (1 cas). Une dystrophie unguéale était associée dans 6 cas. Aucune lésion osseuse n’était observée à la radiographie osseuse. L’IRM, réalisée chez deux patientes, était normale. L’exérèse chirurgicale de la tumeur réalisée dans tous les cas, était immédiatement curative avec disparition totale de la douleur et un résultat cosmétique satisfaisant sans récurrence.
Discussion |
Les tumeurs glomiques sont des tumeurs rares. Elles représentent 1,6 % à 5 % des tumeurs des parties molles. Elles sont plus fréquentes chez les femmes (57–87 %) âgées de 20 à 65ans. Dans notre série, tous nos patients étaient des femmes âgées de 22 à 50ans. Dans les localisations sous-unguéales, elles peuvent être accompagnées d’une dystrophie unguéale comme chez 6 de nos patientes. Elle peuvent être associées à des troubles trophiques, vasomoteurs, neurologiques ou à un phénomène de Raynaud pouvant rendre la symptomatologie parfois trompeuse, comme chez une de nos patientes traitée pour un phénomène de Raynaud pendant 3ans. Le diagnostic différentiel se pose avec le névrome, le schwannome ou le mélanome sous-unguéal mais l’histologie permet de trancher. La radiographie standard est rarement pathologique ; elle peut alors montrer une encoche régulière ou un épaississement des parties molles en regard.
Conclusion |
Devant toute douleur exquise du doigt penser à une tumeur glomique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ablation, Douleur excise, Tumeur glomique
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S350 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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