Association génétique entre l’allèle HLA-C*0701 et les lentigines solaires dans une population caucasienne - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
À ce jour, à notre connaissance aucune étude d’association génomique n’a spécifiquement recherché de liens avec les lentigines solaires. Nous avons réalisé une étude GWAS chez 502 femmes françaises caucasiennes pour identifier des gènes ayant un impact sur les lentigines solaires.
Patientes et méthodes |
Une étude transversale a été menée au sein de la cohorte SUVIMAX, sur un échantillon de femmes volontaires d’Île-de-France (44-70ans à l’inclusion). Trois photographies numériques du visage de chaque volontaire ont été prises. Un dermatologue a ensuite examiné la sévérité des lentigines du front et de la joue à l’aide d’une échelle ordinale photographique. Puis, un score de lentigines global qui combine les deux zones précédentes a été calculé. L’ADN a été extrait d’un échantillon de sang et analysé grâce à une puce à haut-débit Illumina Human Omni1-Quad contenant 1 140 000 marqueurs génétiques. Après les contrôles de qualité, 795063 polymorphismes nucléotidiques (SNPs) ont été analysés. Les relations entre les SNPs et la sévérité des lentigines solaires ont été étudiés par des régressions linéaires ajustées sur l’âge, l’indice de masse corporelle, le tabagisme, l’exposition solaire au cours de la vie, le statut hormonal, et les deux principaux vecteurs propres issus de la stratification de la population. L’imputation des allèles HLA classe I et II ont été réalisées à l’aide du logiciel SNP2HLA.
Résultats |
Un groupe de 9 SNPs, localisés sur le chromosome 6, présentent un signal inférieur à un False discovery rate de 25 %. Ces SNPs se regroupent en deux blocs distincts. Un de ces blocs est à l’intérieur de la région HLA. Les allèles mineurs de ces SNPs sont associés avec un score de lentigines solaires plus faible et avec une expression moindre de HLA-C. Ces SNPs sont également en déséquilibre de liaisons avec l’allèle HLA-C*0701 (r2=0,95). L’autre bloc, correspond à des SNPs inter-géniques et sont situés à 11 mégabases de la région HLA. Ces derniers SNPs présentent un lien avec la sévérité des lentigines sur le front qui passe le seuil de Bonferroni (p=1,37×10−8). Ces signaux sont conservés lorsque les autres SNPs sont ajoutés comme covariables dans l’analyse.
Discussion |
Notre étude a mis en évidence un lien entre la sévérité des lentigines, HLA et l’immunité. La présence de l’allèle HLA-C*0701 est associée avec une meilleure réponse des lymphocytes CD8+ au mélanome. Cet allèle pourrait donc jouer un rôle protecteur dans le développement des lentigines solaires. Cependant, la diminution de l’expression du gène HLA-C suggère un mécanisme plus complexe.
Conclusion |
Ces résultats sont à confirmer par des études de réplication. De plus, il serait nécessaire de mener une analyse moléculaire plus précise ou une recherche d’interactions génétiques devrait également être conduite afin de mieux comprendre la relation entre l’immunité et le développement de lentigines solaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : GWAS, HLA-C*0701, Lentigines solaires
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S367-S368 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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