S'abonner

Érythrodermie lymphomateuse à présentation Sézary forme avec marqueurs T helper folliculaires - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.361 
J.-D. Bouaziz 1, , M.D. Vignon 2, N. Ortonne 3, L. Laroche 4, M. Bagot 1
1 Service de dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 
2 Service d’anatomopathologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 
3 Service d’anatomopathologie, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France 
4 Service de dermatologie, hôpital Avicennes, Bobigny, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le syndrome de Sézary est un lymphome T cutané CD4 épidermotrope caractérisé par :

– érythrodermie ;

– polyadénopathies ;

– cellules de Sézary circulantes>1000μL−1 sur le frottis et clone T identique dans le sang et la peau.

L’un de ces derniers critères peut être remplacé par un rapport CD4/CD8>10, lymphocytes CD4+CD7−40 % ou lymphocytes CD4+CD26−30 %. KIR3DL2 est exprimé dans 90 % des cas de Sézary. Les lymphocytes T CD4 auxiliaires ou « helper » présentent une hétérogénéité phénotypique et fonctionnelle avec notamment le groupe des lymphocytes T helper folliculaires (LThF) qui exprime des marqueurs de homing B leur permettant dans les follicules lymphoïdes d’interagir avec les lymphocytes B pour faciliter leur prolifération. Ces LThF expriment Bcl6, CD10, PD-1, CXCL-13, CD57, CXCR5, SAP, et ICOS. Les lymphomes T de type angio-immunoplastique (LAI) souvent liés à l’EBV sont CD4+ et expriment des marqueurs ThF. Un sous-groupe de lymphomes T cutanés avec cliniquement des papules, nodules et plaques, et comportant un infiltrat lymphocytaire riche en lymphocytes B non-tumoraux a été décrit comme une nouvelle entité de lymphome cutané dont la cellule serait d’origine ThF.

Observations

Une patiente congolaise de 28ans présentait des plaques érythémato-squameuses prurigineuses depuis l’âge de 12ans. En quelques mois s’installait un tableau d’érythrodermie squameuse avec kératodermie palmo-plantaire, alopécie des sourcils, polyadénopathie superficielle et amaigrissement. Les examens complémentaires montraient : absence de cellules de Sézary circulantes, population lymphocytaire circulante de phénotype atypique CD3+CD4+CD10+CD26-CD7-KIR3DL2− avec rapport CD4/CD8=10, bande lymphocytaire Sézary forme sous épidermique avec épidermotropisme et formation de thèques sur la biopsie cutanée avec en immuno-histochimie un marquage CD3+CD4+CXCL13+Bcl6±PD1± et 10 % de lymphocytes B, des LDH à 3N, une biopsie ganglionnaire trouvant un infiltrat tumoral lymphocytaire CD3+CD5+CD7-CXCL13+CD10+, un clone T sanguin et cutané identique, des sérologies HTLV négatives et un scanner normal. La corrélation anatomo-clinique était plus en faveur d’un syndrome de Sézary que d’une LAI. Un traitement initial par bexarotène permettait une rémission partielle avec un recul de 6mois.

Discussion

Certaines publications ont montré que des lymphomes T cutanés épidermotropes pouvaient exprimer des marqueurs ThF (PD1, CD10, Bcl6, CXCL-13).

Conclusion

Notre observation confirme que certains lymphomes proches du syndrome de Sézary peuvent exprimer des marqueurs ThF. La caractérisation moléculaire de ce type de lymphome et leur pronostic restent à étudier sur une large cohorte de patient, afin de savoir s’il faut les considérer comme des variantes de SdS ou comme une entité à part entière

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : KIR3DL2, Lymphome T cutané, Sézary


Plan


 Iconographie disponible sur CD et Internet.


© 2014  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 141 - N° 12S

P. S387 - décembre 2014 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Mycosis fongoïde classique interfolliculaire versus pilotrope : évolution récente des profils épidémiologiques sur une série de 93 patients
  • M. Lerisson, E. Frouin, A. Du-Thanh, C. Girard, D. Bessis, B. Guillot, O. Dereure
| Article suivant Article suivant
  • Mycosis fongoïde pilotrope unilésionnel : une forme clinique exceptionnelle et trompeuse d’un variant fréquent
  • O. Dereure, E. Frouin, S. Domergue

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.