MelBase, constitution et suivi d’une cohorte nationale de patients atteints de mélanome stade III inopérable ou stade IV avec collection d’une base de données clinico-biologiques - 24/11/14
GMFMEL, GCC
Résumé |
Introduction |
Les avancées majeures dans le pronostic et le traitement du mélanome métastatique imposent aujourd’hui d’associer des études clinico-épidémiologiques et biologiques. Il apparaît ainsi indispensable de s’appuyer sur une base nationale clinico-biologique, MelBase pour évaluer l’intérêt thérapeutique, la toxicité et l’impact médico-économique.
Observations |
À l’initiative du groupe de cancérologie cutanée, et grâce au soutien de l’INCa et de divers partenaires industriels, la base clinico-biologique nationale MelBase a été créée, avec comme gestionnaire le Département de la Recherche Clinique et du Développement. Il s’agit d’une cohorte prospective, multicentrique, incluant des patients majeurs, ayant donné leur consentement éclairé et présentant un mélanome de stade IIIC inopérable ou IV, naïfs de tout traitement systémique non adjuvant. Un dossier technico-réglementaire a été constitué et validé par les autorités sanitaires (avis favorable du CPP, du CCTIRS et de la CNIL). Tous les centres participants ont signé une charte de gouvernance.
Résultats |
Les inclusions ont débuté en mars 2013 et actuellement 234 patients ont été inclus dans 24 centres français (23 CHU et 1 CLCC), tous adossés à un CRB. Cette base nationale active prévoit un recrutement sur 2ans et un suivi pendant 3ans.
Sont collectées de façon anonyme dans un eCRF des données cliniques, à savoir, les caractéristiques des patients, de leur pathologie, les différentes lignes de traitement, les toxicités et tout autre cancer secondaire survenu. À cela s’ajoutent des données de coûts médico-économiques et des questionnaires de qualité de vie. La collection biologique est composée d’une part d’échantillons tumoraux collectés dans le cadre du soin (mélanome ou tout autre type de cancer). Et d’autre part, des échantillons sanguins (ADN, ARN, plasma, sérum) réalisés à l’inclusion, puis tous les 6mois et à chaque changement thérapeutique. Un monitoring a distance est effectué.
Discussion |
Des partenariats publics et privés sont en cours et MelBase est interconnectée à la base nationale CeNGEPS. Des interactions avec d’autres bases nationales européennes sont en discussion.
Conclusion |
MelBase montre la faisabilité de constituer des biobanques dans des maladies où des thérapies innovantes, mais coûteuses, voient le jour.
Soutenue par l’INCa et des partenariats publics et privés, l’exploitation de cette base nationale devrait permettre d’identifier de nouveaux marqueurs pronostiques et prédictifs d’efficacité et de toxicité des schémas thérapeutiques utilisés. Le bénéfice risque et l’impact sur la qualité de vie des traitements autorisés et en cours de validation seront également évaluable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biobanque, Mélanome, Nationale
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S396 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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