Étude des cellules tumorales circulantes avant et après traitement systémique chez les patients atteints de mélanome métastatique : étude prospective pilote chez 30 patients - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Les cellules tumorales circulantes (CTC) font l’objet d’un intérêt croissant en oncologie comme facteur pronostique et marqueur de réponse thérapeutique. La détection de CTC par tri immunomagnétique (CellSearch®) a fait la preuve de son intérêt dans le cancer métastatique mammaire et colique.
Il n’existe pas de méthode validée de détection des cellules de mélanome circulantes (CMC). Compte-tenu des avancées thérapeutiques récentes dans le domaine du mélanome, il est intéressant de rechercher si les CMC pourraient servir de marqueur de réponse thérapeutique. L’objectif de cette étude était de déterminer l’effet du traitement sur le nombre de CMC chez les patients atteints de mélanome métastatique.
Matériel et méthodes |
Étude prospective menée au CHU de Nice (service de dermatologie) chez des patients atteints de mélanome métastatique.
Pour chaque patient, 2 prélèvements de 7,5ml de sang étaient réalisés ; avant le début du traitement (M0) et à 2 mois d’un traitement par inhibiteur de BRAF (BRAFi, M2) et à 9 semaines d’un traitement par chimiothérapie (CT) ou ipilimumab (M2,5).
Les CMC été isolées avec un anticorps dirigé contre l’antigène de mélanome CD146 couplé à des billes magnétiques pour ensuite être identifiées en immunofluorescence et comptées par un analyseur de cellules.
Observations |
Trente patients ont été inclus. L’analyse a pu être complétée chez 20 patients (décès ; n=4, problèmes techniques ; n=6).
Neuf patients ont été traités par BRAFi, 6 par CT et 5 par ipilimumab. Tous types de traitements confondus, le nombre moyen de CMC a diminué significativement après traitement, passant respectivement de 16,55/mL (extrêmes : 0,0/mL–294,0/mL) à 0,25/mL (extrêmes : 0,0/mL–5,0/mL, p=0,015).
L’analyse en sous-groupe a révélé pour chaque type de traitement une diminution du nombre de CMC entre M0 et M2 ou M2,5 mais non significative. Dans le groupe traité par BRAFi les résultats obtenus étaient à la limite de la significativité, avec une diminution de 2,33/mL (extrêmes : 0,0/mL–10,0/mL) à 0,0/mL (extrêmes : 0,0/mL–0,0/mL, p=0,058).
Discussion |
Il s’agit à notre connaissance de la première étude montrant une diminution du nombre de CMC chez des patients traités pour mélanome métastatique. L’absence de significativité pour l’analyse en sous-groupe peut s’expliquer par le manque de puissance lié aux faibles effectifs avec toutefois une tendance à la significativité pour le BRAFi. Le suivi des patients est en cours afin de déterminer si cette diminution du nombre de CMC est corrélée à l’efficacité du traitement.
Conclusion |
Cette étude pilote a permis de montrer pour la première fois que la détection de CMC par tri immunomagnétique (CellSearch®) était réalisable et que les taux sanguins de CMC diminuaient significativement sous l’effet d’un traitement systémique. L’arrivée de nouveaux outils théranostiques devrait permettre d’optimiser ces résultats.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cellules tumorales circulantes, Inhibiteur de BRAF, Ipilimumab, Mélanome
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S397-S398 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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