Étude observationnelle rétrospective sur l’efficacité du vémurafénib sur les métastases cérébrales dans le mélanome - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
La molécule anti-BRAF, vémurafénib, a prouvé son efficacité en termes de survie sans récidive (SSR) et survie globale (SG) chez des patients atteints de mélanome stade IIIc inopérable ou IV. Il y a peu de données sur son rôle sur les métastases cérébrales (MC).
L’objectif principal de cette étude était d’évaluer le taux de contrôle (TC) du vémurafénib sur les MC. Les objectifs secondaires étaient de rechercher un parallélisme entre les réponses intra- (IC) et extra-cérébrales (EC) et d’évaluer la tolérance clinique du vémurafénib.
Patients et méthodes |
Tous les patients atteints d’un mélanome stade IIIc inopérable ou IV, porteurs d’une mutation BRAF V600 et traités par vémurafénib à Montpellier de juillet 2011 à juillet 2013 ont été inclus. Ils ont été répartis en 2 cohortes : l’une qui présentait des MC à l’introduction du vémurafénib (MC+) et l’autre qui n’en avait pas (MC−). L’évolution était évaluée selon les critères RECIST : progression (P), réponse complète (RC), partielle (RP) et stabilité (S). La SSR et SG étaient évaluées pour les deux cohortes.
Résultats |
Trente-trois patients ont été inclus dont 12 dans la cohorte MC+ et 21 dans la cohorte MC−. Dans la cohorte MC+, le TC au niveau IC (RP, RC, S) était de 25 % et au niveau EC de 83,3 %. La SSR était de 5mois et la SG de 8,5mois. Les réponses IC et EC étaient concordantes dans 3 cas. La progression était uniquement IC dans 8 cas et uniquement EC dans 1 cas. Dans la cohorte MC-, il n’y a pas eu d’apparition de MC dans 8 cas soit 38,1 % et le TC était de 62 % en EC. La SSR était de 5mois et la SG de 15mois. Les réponses IC et EC concordaient dans 8 cas. La progression était uniquement IC dans 9 cas et uniquement EC dans 4 cas. Dans 12 cas sur 33, la posologie a dû être adaptée à cause de problèmes de tolérance clinique : arthralgies (3 cas), éruption cutané (7 cas), allongement QTc>500ms (1 cas) et douleurs abdominales (1 cas).
Discussion |
Le vémurafénib semble plus efficace dans le traitement des cibles extra cérébrales (83,3 %) qu’intracérébrales (25 %). Dans la cohorte MC+, nos résultats sont inférieurs à ceux publiés par Azer et al.dans une étude portant sur 23 patients traités par dabrafénib, atteints de mélanome métastatique BRAF muté et tous porteurs de MC. Les taux de réponses IC était de 78 % et EC de 90 %. Le biais de sélection selon le score OMS (uniquement 0 et 1 dans l’étude dabrafénib) peut expliquer en partie cette différence. Les données de tolérance clinique sont similaires à celle retrouvée dans l’étude pivot BRIM3.
Conclusion |
Le vémurafénib semble avoir une efficacité au niveau IC inférieure à celle observée sur les autres sites métastatiques. La poursuite du vémurafenib en association avec des traitements locaux cérébraux (radiochirurgie notamment) lors des progressions IC isolée peut être proposée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Inhibiteur BRAF, Mélanome, Métastases cérébrales, Vémurafénib
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S398-S399 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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