Insuffisance rénale aiguë sous vémurafenib révélant une maladie de Berger - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Le vémurafenib est une thérapie ciblée inhibitrice sélective de la voie BRAF utilisée dans le traitement du mélanome métastatique. Les effets secondaires les plus fréquents sont cutanés. Nous rapportons un cas d’insuffisance rénale aiguë au vémurafenib.
Observations |
Un patient âgé de 49ans atteint d’un mélanome métastatique recevait du vémurafenib en deuxième ligne de traitement. Il avait pour antécédent une HTA et un astrocytome pariétal gauche opéré. Le bilan biologique à l’introduction du traitement montrait un hémogramme, un ionogramme sanguin et un bilan hépatique normaux. La créatininémie était à 120μmol/L (clearance à 85mL/min), stable depuis 5ans. À 15jours de l’introduction du traitement la créatininémie augmentait à 193 (clearance à 52mL/min), sans autre anomalie biologique. L’examen clinique ne trouvait pas d’œdème des membres inférieurs, les pouls étaient tous perçus, il n’y avait aucune autre prise médicamenteuse, le sédiment urinaire était normal. La protéinurie était à 5g/24h et l’échographie rénale normale. Le vémurafenib était interrompu, permettant à 15jours un retour à la créatininémie antérieure. Après avis spécialisé, le traitement était repris à pleine dose et, à j8 de la réintroduction, une récidive était observée (créatininémie 200μmol/L, clearance 50mL/min) motivant l’arrêt et permettant un retour aux chiffres usuels. Devant la régression complète des lésions au scanner, il avait été décidé une reprise à 50 % de la dose mais au vu de la réascension immédiate de la créatininémie, le vémurafenib était finalement arrêté définitivement et une déclaration à la pharmacovigilance effectuée. Une biopsie rénale a été réalisée, confirmant la toxicité médicamenteuse devant la présence de lésions de nécrose tubulaire aiguë associant des lésions débutantes de glomérulopathie mésangioproliférative révélant une maladie de Berger.
Discussion |
Quatre cas d’insuffisance rénale aiguë sous vémurafenib ont été publiés dans la littérature mais sans aucune preuve histologique rénale. Ce nouveau cas impose une vigilance accrue et une surveillance étroite de la créatininémie lors d’un traitement par vémurafenib.
Conclusion |
Nous décrivons un premier cas d’insuffisance aiguë par néphrotoxicité du vémurafenib objectivée à la ponction biopsie rénale révélant une pathologie rénale latente débutante asymptomatique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Insuffisance rénale aiguë, Maladie de berger, Vémurafenib
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S402-S403 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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