Sarcoïdose sous inhibiteur de BRAF : une activation paradoxale auto-immune - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Le vémurafenib (VMF) inhibiteur du gène BRAF est un des traitements de première ligne des mélanomes inopérables porteurs de la mutation V600. Nous rapportons 4 cas de sarcoïdose sous VMF.
Observations |
Deux hommes et 2 femmes, âgés de 38 à 43ans, étaient traités par VMF pour un mélanome de stade IV avec mutation BRAF, prescrit en première ligne pour 3 patients et en septième ligne (après, entre autres, interféron et ipilimumab) pour une patiente. Des lésions d’hypodermite ou des papules érythémateuses lupoïdes à la vitropression apparaissaient entre 2 et 9mois après le début du vémurafenib. La biopsie de ces lésions trouvait des granulomes épithélioïdes et giganto-cellulaires sans nécrose, compatibles avec une sarcoïdose. La découverte de sarcoïdose était fortuite chez 1 patient devant la présence de granulomes épithélioïdes intra-dermiques sur la pièce de l’exérèse d’un nævus atypique. L’enzyme de conversion de l’angiotensine était élevée chez 2 patients. Une localisation extra-cutanée de sarcoïdose était trouvée chez 2 patients : adénopathies hilaires bilatérales chez une patiente (contemporaines des lésions cutanées), uvéite antérieure et intermédiaire bilatérale chez une autre (1an après les lésions cutanées). Les lésions cutanées régressaient rapidement sous dermocorticoïdes malgré la poursuite du VMF. La survie moyenne sous VMF était de 18mois (4,5–32+), avec 3 réponses complètes et 1 réponse partielle. La prévalence des sarcoïdoses sous VMF était de 5,7 % dans notre service (70 patients traités).
Discussion |
Une prévalence de 0,58 % des sarcoïdoses a été rapportée dans une série de 1199 patients atteints de mélanome. Des sarcoïdoses apparues sous traitement par interféron et ipilimumab ont été décrites. Dans nos observations, l’imputabilité du VMF est plausible devant l’absence de signes évocateurs de sarcoïdose avant le début du traitement et le développement rapide des symptômes (à M2 dans 2 cas). L’explication pourrait être une activation paradoxale de la prolifération lymphocytaire Th1 dans les cellules sans mutation BRAF. La sarcoïdose semble associée à une meilleure réponse aux inhibiteurs de BRAF. Par ailleurs, les uvéites sont un des effets indésirables connus de ces traitements, et celle de notre patiente en présentait les caractéristiques cliniques. Notre observation suggère toutefois de rechercher des localisations viscérales de sarcoïdose en cas d’uvéite.
Conclusion |
Le VMF, qui a aussi une action immunomudulante, doit être ajouté, comme les interférons alpha et l’ipilimumab, à la liste des traitements inducteurs de sarcoïdose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : BRAF, Mélanome, Sarcoïdose
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Vol 141 - N° 12S
P. S403-S404 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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