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Efficacité des antipaludéens de synthèse dans l’urticaire retardée à la pression - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.405 
A. Bellissen 1, , S. Azib 1, 2, E. Delaporte 1, 2, D. Staumont-Sallé 1, 2
1 Dermatologie, hôpital Claude-Huriez, CHRU de Lille, Lille, France 
2 Université Lille 2, Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’urticaire retardée à la pression (URP) est une cause relativement rare d’urticaire, souvent réfractaire aux antihistaminiques. L’URP se manifeste par un œdème ferme, érythémateux et douloureux en regard de la zone soumise à la pression, apparaissant dans les 4 à 8heures après application d’une pression verticale soutenue et persistant parfois plus de 24heures. L’URP altère considérablement la qualité de vie.

Observations

Un homme de 42ans présentait une urticaire chronique associant des lésions d’urticaire superficielle typique (urticaire chronique spontanée [UCS]) à des manifestations d’URP. Il était traité successivement et sans efficacité par antihistaminiques à posologie de l’AMM et augmentée jusqu’à 4 comprimés par jour, montelukast, colchicine, dapsone, methotrexate, ciclosporine et salazopyrine. Il avait également reçu en dernière ligne 7 injections bimensuelles de 300mg d’omalizumab, ayant permis d’obtenir un contrôle partiel des symptômes d’UCS mais pas de l’URP (DLQI=11/30). Un traitement par hydroxychloroquine (400mg/jour 5 j/7) associé à de la desloratadine (2cp/j) était alors instauré. Une nette régression des symptômes, à la fois de l’UCS et de l’URP, et une amélioration de la qualité de vie (DLQI=7/30) étaient observées dès 3 mois de traitement. Après 6mois de traitement, le malade rapportait une régression complète des symptômes d’UCS et d’URP (DLQI=3/30). Le traitement était poursuivi sur une période totale de 10mois avec une très bonne efficacité et une excellente tolérance. Le malade restait asymptomatique 1mois après l’arrêt de tout traitement.

Discussion

La physiopathologie de l’URP est incomplètement élucidée, mais il semble qu’elle soit moins dépendante de l’histamine que l’UCS, et qu’elle fasse davantage intervenir la production de cytokines pro-inflammatoires telles que le TNF-α, l’interleukine (IL)-3 et l’IL-6. Cela sous-entend l’intérêt d’autres cibles thérapeutiques que l’histamine et le mastocyte dans l’URP. Les antipaludéens de synthèse (APS) comme l’hydroxychloroquine ont des propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices. Ils inhibent la production de TNF-α, d’IL-6, d’IL-1 et d’IFN-g, produits principalement par les monocytes et les macrophages. Le niveau de preuve d’efficacité des APS dans l’UCS est faible dans la littérature, et les APS n’ont pas de place attitrée dans l’escalade thérapeutique proposée par la dernière conférence de consensus. Toutefois, compte tenu de leur mécanisme d’action, de leur facilité de prescription et de leur bonne tolérance habituelle, les APS peuvent être une alternative en cas d’impasse thérapeutique dans les formes d’urticaire résistantes aux anti-H1 comme l’URP.

Conclusion

Nous rapportons l’observation d’une URP réfractaire à de nombreuses lignes thérapeutiques dont l’omalizumab, contrôlée de manière complète et durable sous APS avec une excellente tolérance clinique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Antipaludéens de synthèse, Urticaire inductible, Urticaire retardée à la pression


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Vol 141 - N° 12S

P. S407-S408 - décembre 2014 Retour au numéro
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