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Surinfection à HSV1 d’érosions chroniques au cours d’une épidermolyse bulleuse acquise (EBA) - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.422 
C. Zumelzu 1, , M. Alexandre 1, T.-G. Do-Pham 2, N. De Prost 3, F. Caux 1, C. Prost 1, L. Laroche 1
1 Dermatologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France 
2 Dermatologie, hôpital Mondor, Créteil, France 
3 Réanimation médicale, hôpital Mondor, Créteil, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La surinfection à herpès virus de types 1 et 2 (HSV1 et 2) est une complication classique des dermatoses épidermolytiques tels que les pemphigus et la maladie de Hailey-Hailey. Elle peut être considérée comme facteur déclenchant de poussées, facteur aggravant ou diagnostic différentiel des érosions. Elle n’est pas connue pour être associée aux maladies bulleuses de la jonction dermo-épidermique. Nous rapportons le cas d’érosions cutanées chroniques dans le cadre d’une EBA avec prélèvement local positif pour HSV1, s’améliorant sous valaciclovir.

Observations

Un patient de 56ans, aux antécédents de diabète cortico-induit, était suivi dans notre service depuis 2ans pour une EBA avec atteintes buccale, ORL et cutanée sévère à type de bulles et d’érosions diffuses touchant notamment la totalité des fesses. Ces lésions cutanées persistaient malgré un traitement par Disulone® 100mg/j, Colchicine® 1mg/j et 6 cures de rituximab d’efficacité seulement partielle. En janvier 2014, au cours d’un séjour prolongé en réanimation pour une pneumopathie non documentée, l’état cutané s’aggravait avec érosions de la quasi totalité des fesses, des creux inguinaux et de la racine des cuisses. La recherche d’HSV1 par PCR était positive, les PCR HSV2 et CMV, négatives. L’introduction de valaciclovir (1g/j) associé à un élargissement de l’antibiothérapie (ajout de Flagyl®) et un nettoyage au sérum physiologique permettait une amélioration locale rapide, la surface des lésions régressant de 80 % en dix jours. Le valaciclovir était maintenu un mois permettant une cicatrisation de la grande majorité des lésions notamment des fesses avec un recul de trois mois.

Discussion

La surinfection herpétique d’érosions cutanéo-muqueuses chez les patients atteints de pemphigus est rapportée dans la littérature, mais n’a jamais été décrite dans les maladies bulleuse jonctionnelles, notamment l’EBA. Lors de l’aggravation du tableau clinique de notre patient en réanimation, l’hypothèse initiale était une reprise d’activité de l’EBA secondaire à l’arrêt du traitement de fond (Disulone et Colchicine), contredite par la cicatrisation des lésions dès l’introduction de valaciclovir. L’analyse a posteriori de la sémiologie des érosions fessières sur des photographies avant réanimation montre qu’il existait un aspect polycyclique des bords, compatible avec des lésions d’herpès chronique de l’immunodéprimé ou avec une surinfection à HSV d’érosions spécifiques d’EBA.

Conclusion

Cette observation illustre pour la première fois le rôle d’une surinfection herpétique comme facteur d’entretien d’érosions cutanées au cours d’une EBA sévère. Elle doit inciter à rechercher de manière plus systématique la présence d’HSV sur des lésions de dermatoses bulleuses sous épidermiques réfractaires aux traitements.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Épidermolyse bulleuse acquise, Érosions chroniques, Herpès virus


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Vol 141 - N° 12S

P. S415-S416 - décembre 2014 Retour au numéro
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