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Quand le dermatologue complète avec succès le rhumatologue - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.437 
M. Bataille 1, 2, , C. Colmant 1, I. Spanoudi 1, M. Wantz 1, A. Lasek 1, C. Godart 3, P. Modiano 1
1 Service de dermatologie, hôpital Saint-Vincent-de-Paul, Institut Catholique de Lille, Lille, France 
2 Clinique de dermatologie, hôpital Claude-Huriez, CHRU de Lille, Lille, France 
3 Service de rhumatologie, hôpital Saint-Philibert, Institut Catholique de Lille, Lomme, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les manifestations cutanées du syndrome urétro-oculo-articulaire (syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter) sont rares mais souvent évocatrices et spécifiques. Nous rapportons le 3e cas de la littérature ayant répondu sous infliximab.

Observations

Nous rapportons le cas d’un homme de 28ans, travaillant dans la production agro-alimentaire, ayant présenté un syndrome urétéro-oculo-articulaire (urétrite, conjonctivite, spondylarthrites axiales et périphériques) associé à des lésions dermatologiques. Ces dernières étaient pustuleuses et psoriasiformes : elles siégeaient en plaques sur le dos, prenaient la forme d’une kératodermie blennorragique de Vidal et Jacquet avec l’aspect typique de clous de tapissier sur les plantes des pieds, évoquaient une acrodermatite continue d’Hallopeau aux orteils. Une atteinte muqueuse était également présente avec une balanite circinée et des érosions buccales. La chronicité du tableau avait entraîné une altération de l’état général avec un malade asthénique et amaigrit de 20kg, ainsi qu’une impotence majeure à la marche. Le malade était HLA B27 positif, les prélèvements urétraux et la coproculture étaient négatifs, la sérologie VIH également, la ponction articulaire stérile. Les polyarthrites résistaient aux lignes successives par AINS, sulfasalazine, corticothérapie systémique. Un traitement par doxycycline pendant 7jours puis infliximab était alors introduit, avec une nette efficacité sur les composantes articulaires et cutanées.

Discussion

Ce malade a présenté la forme complète du syndrome urétro-oculo-articulaire. L’atteinte dermatologique de ce syndrome est présente dans 20 % des cas, la manifestation la plus fréquente étant la balanite circinée (20 %) tandis que l’aspect classique en clous de tapissier n’est présent que dans 8 % des cas. Ce syndrome s’intègre dans le cadre des arthrites réactionnelles. Le micro-organisme causal n’est pas retrouvé dans environ 50 % des cas. Les cas associés à un typage HLA B27 ainsi qu’à Chlamydia ont un risque plus important d’évolution chronique défavorable. Un traitement antibiotique a montré son intérêt uniquement en cas d’urétrite causale à C. trachomatis. L’efficacité des anti-TNF alpha dans les arthrites réactionnelles n’a fait l’objet d’aucune étude de grande envergure. Cependant, lors d’une évolution chronique avec échappement aux thérapeutiques habituelles (AINS, corticothérapie systémique, sulfasalazine, méthotrexate), une trentaine de succès ont été rapportés. Concernant l’atteinte dermatologique de ce syndrome, on ne recense que 2 cas traités avec succès par infliximab et 1 cas par étanercept. Voici un 4e cas suggérant l’intérêt des anti-TNF alpha.

Conclusion

Les anti-TNF alpha semblent être efficaces dans les arthrites réactionnelles dont le syndrome urétro-oculo-articulaire tant sur l’atteinte articulaire que cutanée, comme l’illustre nôtre observation. Ils sont à réserver en dernière ligne après échec des thérapeutiques habituelles.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti-TNF alpha, Balanite circinée, Clous de tapissier, Infliximab, Syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter, Syndrome urétro-oculo-articulaire


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Vol 141 - N° 12S

P. S422-S423 - décembre 2014 Retour au numéro
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