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Quel est l’intérêt de la réalisation systématique de la sérologie syphilitique en cas de lésions condylomateuses ? - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.475 
H. Adegbidi 1, , F. Atadokpèdé 1, J. Téclessou 1, C. Koudoukpo 2, F. Akpadjan 3, B. Dégboé 4, F. do Ango-Padonou 1, H.G. Yédomon 1
1 Dermatologie-vénéréologie, faculté des sciences de la santé, Cotonou, Bénin 
2 Dermatologie-vénéréologie, faculté de médecine de Parakou, Parakou, Bénin 
3 Dermatologie-vénéréologie, cabinet dermatologique de Cotonou, Cotonou, Bénin 
4 Dermatologie-vénéréologie, clinique les Mélodies, Cotonou, Bénin 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La syphilis est une maladie infectieuse strictement humaine due à Treponema pallidum. Son principale mode de contamination est le même que celui du condylome et l’une de ses formes en phase secondaire constitue un diagnostic différentiel de ce dernier. L’objectif de notre étude était d’évaluer la prévalence de la séropositivité syphilitique et l’intérêt de la réaliser systématiquement en cas de lésions condylomateuses.

Patients et méthodes

Il s’agissait d’une étude transversale, rétrospective sur une période de 10ans (janvier 2004 à décembre 2013) portant sur les patients ayant consulté dans le service de dermatologie du CNHU de Cotonou. Les données ont été analysées avec le logiciel Epi-info version 3.3.2.

Résultats

Les condylomes anaux ou génitaux ont été diagnostiqués chez 103 patients. Huit patients (7,76 %) étaient des personnes vivants avec le VIH sous traitement antirétroviral. Sept patients (6,8 %) avaient un antécédent de condylomes et 1 patient (0,97 %) avait un herpès évolutif. La sérologie syphilitique (TPHA et VDRL) était réalisée systématiquement chez 67 patients (65,04 %). Elle était perturbée chez 2 patients (3 %). Le VDRL était isolément positif chez un patient (1,5 %), le TPHA et le VDRL étaient positifs chez un patient (1,5 %). L’âge moyen des patients ayant un test positif étaient de 21,4±15ans. Il s’agissait de patients mariés, hétérosexuels. La sérologie VIH était négative chez ces patients ayant un test syphilitique perturbé. Il n’y avait pas d’autres lésions cutanées associées aux condylomes chez les patients ayant un test syphilitique perturbé. Le coût de la sérologie syphilitique au CNHU de Cotonou est de 20euros soit 43,8 % du salaire minimum garanti (SMIG) béninois et sa réalisation nécessite au moins 1 heure de travail d’un technicien de laboratoire.

Discussion

La prévalence de la positivité de la sérologie syphilitique est faible chez les patients atteints de lésions condylomateuses à Cotonou. Avec un coût de consultation dermatologique (11euros) équivalent à 25,3 % du SMIG et un coût de la sérologie syphilitique correspondant à près de la moitié du SMIG, la réalisation systématique de cette sérologie relativement coûteuse, ne semble pas avoir un intérêt dans notre contexte de travail. Cependant, il est indispensable de la réaliser pour ne pas méconnaître une syphilis secondaire. Cette traque de la syphilis en cas de la moindre infection sexuellement transmissible est nécessaire pour la réduction de sa prévalence, en cette période de réémergence de la syphilis.

Conclusion

La sérologie syphilitique en cas de lésions condylomateuses devrait être réalisée de façon systématique, malgré la faiblesse du nombre de tests positifs dans notre contexte de travail et son coût. Elle permet de ne pas prendre le risque de méconnaître une infection à T. pallidum.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Condylomes, Cotonou, Épidémiologie, Sérologie syphilitique


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 Iconographie disponible sur CD et Internet.


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Vol 141 - N° 12S

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