Vascularite cutanéo-nerveuse associée à une primo-infection à parvovirus B19 - 24/11/14
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Résumé |
Introduction |
Les manifestations cliniques associées à la primo-infection à parvovirus B19 (PVB19) sont polymorphes. Les atteintes cutanées, articulaires ou hématologiques sont les plus documentées alors que l’atteinte neurologique est moins connue.
Observations |
Une femme de 42ans consultait pour des lésions prurigineuses, purpuriques et infiltrées des pieds et chevilles et du 4e doigt gauche (G), persistantes depuis 1mois. Depuis 15jours s’y associaient une dysesthésie et une allodynie du bord externe des 4e et 5e doigts G secondairement étendues à tout le territoire ulnaire G. L’état général était conservé, sans fièvre, sans prise médicamenteuse avant l’éruption. La biologie montrait une CRP à 8,3mg/L (N<4mg/L) et une hématurie microscopique isolée (protéinurie à 0,01g/24h). Les explorations immunologiques et virales étaient normales ou négatives excepté la sérologie PVB19 positive avec présence d’IgM et d’IgG et une charge virale PVB19 à 3,15 log suggérant une primo-infection (PI). L’électromyogramme montrait une mononeuropathie isolée du nerf ulnaire G. La biopsie cutanée montrait une vascularite non leucocytoclasique avec présence de thrombi-capillaires et de dépôts d’IgA, IgM, IgG et C3 à l’immunofluorescence directe. Le diagnostic de vascularite à PVB19 avec expression cutanée et mononévrite ulnaire G était porté. Un traitement par immunoglobulines IV (IgIV) était instauré, avec une régression dermatologique complète et une amélioration neurologique à distance.
Discussion |
La majorité des PI à PVB19 sont asymptomatiques ou limitées à des manifestations bénignes cutanées ou articulaires, mais des atteintes neurologiques invalidantes sont possibles. Ici, la PI à PVB19 était évoquée devant l’atteinte cutanée acrale, proche du tableau de purpura en gants et chaussettes. La physiopathologie des vascularites à PVB19 fait intervenir des dépôts de complexes immuns dans la paroi vasculaire, bien qu’une invasion virale de l’endothélium vasculaire ait été parfois démontrée. Les manifestations neurologiques centrales (encéphalite, méningite, AVC) ou périphériques (plexopathie brachiale, canal carpien, syndrome de Guillain-Barré) liées au PVB19 sont rares. En contexte d’infection à PVB19, des mononeuropathies multiples ont été décrites en association avec des péri-artérites noueuses et un syndrome « en gants et chaussettes ». Nous rapportons un 4e cas de purpura vasculaire des extrémités avec mononeuropathie induits par le PVB19 (3 cas dans la littérature). L’évolution est grevée de séquelles sensitives et parfois motrices. Les cures d’IgIV prolongées sont alors recommandées, jusqu’à diminution suffisante de la charge virale PVB19 et amélioration clinique optimale.
Conclusion |
L’atteinte neurologique au cours d’une PI à PVB19 est rare. Bien que non sévère, la neuropathie peut être source de douleurs parfois invalidantes, nécessitant le recours à une thérapie immunomodulatrice.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Mononévrite, Parvovirus B19, Purpura, Vascularite
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Vol 141 - N° 12S
P. S444-S445 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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