Prévalence des Staphylococcus aureus résistants à la méticilline dans les infections cutanées survenues en milieu communautaire au Maroc : étude prospective (100 cas) - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
L’émergence de souches bactériennes multirésistantes pose un problème de santé publique du fait des conséquences de ces infections en termes de morbidité, mortalité et de coût. Le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) est l’un des agents pathogènes les plus fréquemment responsables d’infections associées aux soins en particulier en dermatologie, il colonise un quart à un tiers de la population générale.
Patients et méthodes |
Étude prospective incluant 100 cas, réalisée au sein des cabinets de généralistes, de dermatologues et de pédiatres du secteur privé de Casablanca sur une durée de 18mois (du juillet 2012 à janvier 2013). Les critères d’inclusion étaient : toute infection cutanée aiguë suspecte cliniquement d’être due au Staphylocoque : impétigo, furoncle, folliculite, panaris, adénite, abcès, lymphangite. L’identification et l’antibiogramme de S. aureus ont été réalisés par le laboratoire de bactériologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Le typage moléculaire a été fait pour les SARM dans le même laboratoire.
Résultats |
Cent écouvillonnages de peau ont été analysés et testés à la méticilline. L’âge médian était de 47ans. Le sex-ratio était de 1,03. Le S. aureus était le premier germe isolé par ordre de fréquence ; soit 43 % (n=43). Le taux de SARM parmi ces S. aureus était de 6,66 % (n=3).
Discussion |
Au Maroc, le profil des SARM en dehors du milieu hospitalier n’est pas connu. Notre étude reste la première à évaluer la prévalence des SARM dans les infections communautaires dans notre pays. Dans notre étude, les SARM représentaient 6,66 % des staphylocoques isolés à partir des infections cutanées survenues en milieu communautaire entre 2012 et 2013. Ce pourcentage rejoint celui des études faites en Europe (4 à 8 %) et reste par contre loin des valeurs observées aux États-Unis (59 %). Néanmoins, même si le pourcentage des SARM en milieu communautaire est faible (6,66 %) dans notre série, la gravité des infections dues à cet agent, de même que l’augmentation de la prévalence des infections cutanées bactériennes, impose d’avoir des études et des données ultérieures sur les infections cutanées à staphyloccoques en milieu communautaire.
Conclusion |
À partir de ces données épidémiologiques et bactériologiques, une conduite thérapeutique adaptée et actualisée sera envisagée pour prendre en charge les SARM dans les infections cutanées communautaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infection cutanée, Milieu communautaire, SARM
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S453 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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