Dermatophytose profonde à Microsporum canis chez un patient immunocompétent - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
Les dermatophytes sont responsables d’atteintes de la peau glabre généralement circonscrites à l’épiderme. De rares atteintes du derme profond ont été rapportées et se manifestent par des lésions nodulaires et pustuleuses. Nous rapportons un cas de dermatophytose profuse à Microsporum canis.
Observations |
Un homme de 42ans consultait pour une éruption pustuleuse prurigineuse des membres et du tronc. Il avait été traité 3 mois auparavant par des séances de photothérapie pour un psoriasis puis de l’application de dermocorticoïdes. L’examen clinique mettait en évidence des lésions papulo-pustuleuses violacées, certaines de grande taille, localisées sur les membres et le tronc. Il existait également de discrètes macules érythémateuses à centre squameux sur les bras. Il n’y avait pas d’atteinte muqueuse, ni des phanères et aucune adénopathie palpée. Le reste de l’examen clinique était sans particularité chez un malade en bon état général. Nous suspections une vasculite pustuleuse ou des localisations cutanées d’une infection fongique systémique. Le bilan biologique était normal. La biopsie cutanée mettait en évidence une lésion de folliculite aiguë suppurée avec présence de filaments mycéliens endo- et exothrix. Un prélèvement de squame et de pustule révélait la présence de M. canis. La sérologie VIH était négative, l’électrophorèse des protéines sériques était normale et aucun antécédent n’était en faveur d’une immunodéficience. Un traitement par griséofulvine était introduit et permettait une évolution favorable. Parmi les animaux de l’entourage, l’infection d’un chat était diagnostiquée et traitée.
Discussion |
Nous rapportons un cas de dermatophytose papulo-nodulaire et pustuleuse diffuse liée à M. canis chez un patient immunocompétent. Il s’agit d’une présentation clinique rare, décrite généralement dans un contexte d’immunodéficience. Chez notre patient, une application initiale de dermocorticoïdes et la réalisation de séances de photothérapie sont probablement responsables de la diffusion des lésions. L’agent le plus fréquemment impliqué dans ces formes profondes est le Trichophyton rubrum. Ces formes nécessitent un traitement systémique du fait de la pénétration insuffisante des traitements locaux dans le derme.
Conclusion |
Il s’agit d’une observation rapportant une forme atypique profuse de dermatophytose à M. canis chez un malade immunocompétent.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatophytose, Immunocompétent, Microsporum canis
Plan
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Vol 141 - N° 12S
P. S458 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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