Profil clinique et étiologique des vascularites leucocytoclasiques en fonction de l’âge : à propos de 87 cas - 24/11/14
Résumé |
Introduction |
Le mode de présentation clinique, les causes et l’évolution des vascularites leucocytoclasiques (VL) en fonction de l’âge sont mal codifiés. A travers cette série, nous nous sommes proposés d’étudier les particularités cliniques et étiologiques de cette entité en fonction de l’âge.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective colligeant de janvier 2000 à janvier 2011 les patients adultes hospitalisés dans le service de dermatologie de Sousse ayant un aspect histologique à la biopsie cutanée en faveur d’une VL. Les données cliniques, biologiques et étiologiques étaient comparées entre les patients âgés de plus de 65ans et ceux qui avaient moins de 65ans avec un seuil de significativité statistique de 5 %.
Résultats |
Nous avons recensé 87 patients répartis en 32 hommes et 55 femmes. L’âge moyen était de 52ans [18 à 80ans]. Cinquante-deux patients avaient moins de 65ans (59,8 %) et 35 avaient 65ans et plus (40,2 %). L’aspect clinique des vascularites étaient à type de purpura pétéchial (31 %), de purpura ulcéré et/ou nécrotique (69 %) et/ou de lésions livedoïdes (8 %). Les lésions siégeaient aux membres inférieurs seulement dans 47 % des cas ou s’étendaient aux membres supérieurs et au tronc dans 37 % des cas, ainsi qu’au visage dans 16 % des cas. Les manifestations cliniques extracutanées étaient dominées par les signes généraux (38 %), les arthralgies/arthrites (33 %) et les signes digestifs (16 %). Les causes étaient variées mais dominées par les vascularites systémiques primitives (24,1 %), les maladies auto-immunes (17,2 %) et les infections (12,6 %). Chez 26 patients (29,8 %), l’étiologie n’a pas pu être déterminée. En comparant les 2 groupes d’âge, la nature, la topographie des lésions cutanées et la fréquence des manifestations extracutanées ne différaient pas. L’âge était corrélé positivement avec les marqueurs de l’inflammation (VS-CRP) (p<0,0001). L’origine médicamenteuse (20 % vs 80 %, n=10) étaient significativement plus fréquente chez les patients de 65ans et plus (p=0,013) de même que l’origine paranéoplasique (2 leucémies, 1 myélome et 1 cancer bronchique) (p=0,024). Le taux de guérison et de rechutes étaient superposables dans les 2 groupes.
Discussion |
Nos résultats confortent les données de la littérature quant au profil épidémiologique et la présentation clinique des VL. Ils suggèrent que leurs étiologies pourraient varier en fonction de l’âge. Les causes médicamenteuses et les néoplasies seraient plus fréquentes chez les sujets âgés qui sont le plus souvent tarés et polymédiqués. À l’inverse, nous avons trouvé que dans ce même groupe les affections auto-immunes étaient plus rares.
Conclusion |
Nos résultats confirment la multitude des étiologies des VL et permettent de suggérer d’adapter une stratégie dans l’enquête étiologique en insistant sur les causes médicamenteuses et néoplasiques chez les sujets âgés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épidémiologie, Étiologies, Vascularite leucocytoclasique
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S462 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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