L’isolement géographique de l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon situé dans l’Atlantique Nord, au cœur d’un environnement canadien et presque exclusivement anglophone, engendre des difficultés dès lors que le recours à un médecin spécialiste est nécessaire. La télémédecine apparaît comme un levier pour améliorer l’offre de soins et répondre à deux objectifs majeurs, optimiser l’accès aux soins spécialisés et minimiser les pertes de chance pour une population vivant sur un territoire isolé.

Grâce au déploiement de la télémédecine, la possibilité est donnée à la population de l’archipel d’obtenir un avis spécialisé par télémédecine (téléconsultations/téléexpertises), dans le respect du décret du 19 octobre 2010, requis auprès de médecins spécialistes de Métropole, dans la continuité de leurs missions en présentiel réalisées au sein du centre hospitalier. Un parcours de soins privilégiant une authentique continuité entre la médecine de 1er recours et la médecine spécialisée de 2^e recours est ainsi construit et peut s’appliquer à des avis spécialisés en dermatologie, néphrologie, cardiologie… Une des premières applications a concerné des actes de téléassistance et téléconsultation au cours de séances de télédialyses transatlantiques entre Saint-Pierre-et-Miquelon et un centre de dialyse métropolitain. Une organisation originale a été imaginée au sein du centre hospitalier en vue de cimenter les liens entre les partenaires de soins et garantir une filière de soins gradués et un accès permanent au second recours, qui soit fluide, sécurisé, efficace. Cette organisation repose la création d’une cellule de coordination de télémédecine pluri-professionnelle, dénommée cellule d’organisation et d’orientation des actes complémentaires (COODAC) regroupant médecin et infirmier qui ont pour mission d’organiser les actes de télémédecine et d’en assurer le suivi.

Grâce au déploiement de la télémédecine, une meilleure coordination des soins se met en place et un exercice professionnel regroupé est en marche.