Luxations des articulations interphalangiennes proximales des doigts : série rétrospective monocentrique continue de 102 cas - 05/12/14
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Résumé |
Les luxations d’articulations interphalangiennes proximales de doigts (IPP) sont fréquentes. L’objectif de cette étude était d’évaluer notre prise en charge, définir l’évolution des lésions et déterminer les facteurs pronostiques. L’hypothèse était que les patients ayant bénéficié d’un suivi médicalisé récupèrent une meilleure fonction de leur main. Dans le service d’accueil des urgences, entre 2010 et 2013, 137 patients ont été pris en charge pour luxation d’articulation IPP, 102 ont été recontactés. L’âge moyen était de 42ans. Un traumatisme sportif était retrouvé dans 34 % des cas et une chute mécanique dans 49 %. La lésion a concerné le 5e rayon 44 fois. Une fois le diagnostic confirmé, les luxations étaient réduites. Un examen clinique et une radiographie post-réduction étaient réalisés. Les patients étaient immobilisés 9 fois sur 10 par syndactylie (59 cas) et attelle en extension de l’IPP (38 cas), pour une durée moyenne de 18jours. Cinquante pour cent des patients ont été suivis par un orthopédiste, 24 % par leur médecin généraliste et 26 % aucun suivi. Le recul moyen à la revue était de 19 mois. Le score de Quick-dash était de 3,6 points. Quatre-vingt pour cent des patients ne présentaient aucune gêne fonctionnelle. Une articulation augmentée de volume était présente dans 70 % des cas. Des douleurs étaient présentes dans 35 % des cas avec EVA moyenne cotée à 1. L’arc de mobilité était de –5°/100°. Pour définir l’évolution de ce traumatisme, nous avons réalisé 3 groupes en fonction du recul. Nous retrouvions une amélioration de la gêne fonctionnelle, de la douleur avec l’EVA et de la mobilité en flexion en fonction du recul avec une différence statistiquement significative. L’analyse des facteurs pronostiques retrouvait une influence du type lésionnel sur les résultats avec un déficit d’extension plus important et plus fréquent dans les luxations palmaires versus dorso-latérales. Aucune influence du suivi, du type d’immobilisation sur les résultats cliniques n’était retrouvée. Un déficit d’extension, l’augmentation de volume de l’articulation sont des séquelles habituelles. La mobilité en flexion s’améliore avec le temps, sa récupération est toujours fonctionnelle. Des douleurs climatiques peuvent persister jusqu’à 2ans après le traumatisme, mais n’entraînent qu’un faible retentissement fonctionnel. Après la gestion initiale du traumatisme digital par un médecin compétent, éliminant toute indication chirurgicale, cette série a montré l’absence de différence entre les résultats des patients suivis par un orthopédiste, un médecin généraliste ou non suivi.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Luxation, Articulation interphalangienne proximale, Doigt
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Vol 33 - N° 6
P. 418-419 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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