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Évaluation échographique de la reconstruction du ligament scapholunaire par transplant os-ligament-os - 05/12/14

Doi : 10.1016/j.main.2014.10.029 
Pierre Mouton , Erlé Weltzer, Eric Maurice, Elias Sawaya, Benjamin Sommier, Roland Boileau
 Institut Aquitain de la main, hôpital privé Saint-Martin, Pessac, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

La pathologie traumatique du complexe scapho-lunaire a vu récemment son diagnostic précoce facilité par l’accès à une imagerie non invasive comme l’échographie. Le cadre des ruptures anciennes reste un domaine ouvert où les modes de reconstruction ligamentaire sont multiples sans que leur évaluation à plus ou moins long terme permette d’identifier une méthode de référence. Ainsi, les transplants os-ligaments-os proposés par Peter Weiss en 1998 ont suscité un intérêt notable en reconstruisant un segment ligamentaire dorsal proche de l’anatomie. Notre proposition est d’évaluer par échographie l’aspect du ligament reconstruit. La technique opératoire fait appel à un transplant ostéoligamentaire prélevé sur l’interligne trapézoïdo métacarpien et y associe une capsulodèse dorsale selon Berger. Vingt-sept patients ont été opérés entre 1997 et 2013 suite à une rupture chronique symptomatique du ligament scapholunaire. Nous avons pu réexaminer 10 patients. Les critères de revue comprenaient un examen clinique, un examen radiographique, un Quick Dash et une échographie réalisée par le même opérateur. Les résultats observés sont comparables à ceux relevés pour cette technique opératoire. L’intérêt de l’échographie a été d’évaluer le ligament reconstruit de façon non invasive et éventuellement de manière répétitive. Le Quick Dash, qui nous sert d’indice de satisfaction, n’est pas forcément corrélé aux données des résultats des examens clinique, radiographique et échographique. L’objet de ce travail n’est pas d’évaluer le pertinence et la qualité de la reconstruction, mais de rechercher une corrélation entre le résultat clinique et sa traduction échographique. On distingue ainsi des situations variées en fonction de la stabilité et l’évolution arthrosique pour chacun desquels on va comparer les aspects échographiques. Au total on peut distinguer des groupes selon 3 critères :

– des critères cliniques où le Quick Dash indique d’un côté 5 patients satisfaits sur le plan fonctionnel, alors que les 5 autres déplorent une situation qui se dégrade ;

– des critères radiographiques qui sont à modérer en fonction des différents reculs. Néanmoins, ils permettent d’identifier 4 poignets avec une évolution arthrosique parmi lesquels 3 présentent soit un diastasis, soit une horizontalisation du scaphoïde ;

– avec les critères échographiques, qui nous intéressent tout particulièrement, on distingue :

– cinq transplants hypo- ou anéchogènes évoquant de mauvaises qualités mécaniques, voire une rupture. On compte néanmoins parmi eux 2 résultats cliniques satisfaisants,

– deux apparaissent hyperéchogènes en relation avec des calcifications dans le ligament. Les 2 diffèrent par ailleurs tant sur le plan du résultat clinique que de l’existence d’une arthrose,

– enfin, les 3 autres présentent une échogénicité comparable au côté opposé. Pour ces 3 ligaments d’aspect échographique normal, on constate un cas qui voit évoluer une arthrose luno-capitale avec toutefois un bon résultat clinique.

À ce jour, aucune étude ne traite de l’échographie d’un ligament scapholunaire reconstruit permettant alors d’en analyser la structure en la comparant aux données de l’examen clinique ainsi qu’au poignet opposé.

C’est parmi les greffons d’aspect échographiquement normal qu’on a le plus de chance d’obtenir un résultat satisfaisant, sans pour autant qu’il s’agisse d’un critère suffisant pour prévoir un bon résultat.

Ainsi, outre l’absence d’argument prédictif sur la qualité de la reconstruction, l’apport de l’échographie vient renforcer les interrogations qui se portent sur ces techniques de reconstruction à l’aide d’un transplant ostéoligamentaire, sans forcément en nier le bien fondé. Et de ce fait l’échographie confirme le fait que la reconstruction du seul ligament scapholunaire et suffit pas et renforce l’intérêt des gestes portant sur les structures périphériques arthroscopiques ou à ciel ouvert.

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Mots clés : Poignet, Échographie, Ligament scapholunaire


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Vol 33 - N° 6

P. 424-425 - décembre 2014 Retour au numéro
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