Résultats à moyen terme de l’utilisation de l’implant en pyrocarbone STPI dans la prise en charge de l’arthrose scapho-trapézo-trapezoïdienne - 05/12/14
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Résumé |
Introduction |
L’arthrose scapho-trapézo-trapezoïdienne est une pathologie rare dont la prévalence est estimée entre 2 et 16 %. Elle reste souvent asymptomatique. L’anatomie, la physiologie et la biomécanique de l’articulation STT reste encore imparfaitement comprise. Néanmoins, plusieurs auteurs s’accordent sur le fait que l’arthrose STT conduit à une instabilité intra-carpienne avec une bascule postérieure du lunatum. La plupart du temps, le traitement médical est efficace et la chirurgie seulement indiquée lorsque le traitement conservateur échoue à soulager la douleur. L’arthrodèse STT fut la première intervention décrite, plus tard, certains auteurs lui ont préféré l’excision du pôle distal du scaphoïde avec ou sans interposition parce que celle-ci entraînait moins de raideur et un taux plus faible de complication. L’inconvénient majeur de cette intervention reste la possibilité d’évolution vers une désaxation carpienne. L’implant en pyrocarbone STPI (Tornier, Bioprofile©) a été conçu dans le but d’empêcher cette désaxation. Il existe peu de séries décrivant l’utilisation de cet implant et aucun comparant la technique d’excision simple et l’interposition d’un implant STPI.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective multicentrique dans deux centres universitaires concernant les patients ayant bénéficié d’une intervention par interposition de l’implant STPI entre 2006 et 2012. Les forces de poigne et de pince, la mobilité, le Quick dash et la douleur ont été évalués. L’angle radio-lunaire déterminant l’instabilité carpienne a été mesuré sur des radiographies de poignet en position neutre. Les tests non paramétriques de Mann-Whitney et Wilcoxon ont été utilisés pour la réalisation des analyses statistiques.
Résultats |
Vingt et un poignets chez 17 patients ont été inclus dans cette étude avec un recul médian de 42 mois (25,5–48). La douleur et le score de Quick Dash ont montré une amélioration significative. Sept luxations d’implant ont été retrouvées ayant conduit à une reprise chirurgicale pour le retrait de celui-ci. Radiologiquement, l’implant ne semblait pas avoir empêché la survenue d’une désaxation intra carpienne.
Discussion |
En comparaison à la littérature nos résultats cliniques semblent similaires à ceux des autres séries bien que nous décrivions un taux plus important de luxation d’implant et de désaxation intra-carpienne. Comparé à l’arthroplastie par excision du pôle distal du scaphoïde, les résultats semblent comparables hormis en terme de la mobilité où ils paraissent en faveur de l’excision. Le retrait de l’implant, quant à lui, aboutirait à une désaxation intra-carpienne plus importante que lorsque l’arthroplastie par excision est pratiquée en première intention. Le petit échantillon de cette étude associé à son caractère rétrospectif reste une limite à l’analyse des données.
Conclusion |
Cette étude ne permet pas aux auteurs de conclure en une supériorité de l’implant STPI sur la technique d’arthroplastie par excision. Même si les résultats cliniques semblent comparables, la désaxation intra-carpienne de semble pas être améliorée par la présence de l’implant et la mobilité parait plus faible. Il serait intéressant de réaliser une étude prospective pour comparer les deux techniques et détermine l’existence d’un réel avantage à l’utilisation de l’implant STPI dans la prévention de l’apparition d’une désaxation intra-carpienne.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Arthrose scapho-trapézo-trapézoïdienne, Pyrocarbone, STPI
Plan
Vol 33 - N° 6
P. 436-437 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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