Voie d’abord dorsale universelle du poignet - 05/12/14
Résumé |
Propos de l’étude |
La voie d’abord dorsale idéale du poignet doit procurer la meilleure exposition possible tout en préservant les branches nerveuses sensitives, le réseau veineux et un bon état cutané. L’objectif de cette étude est la description d’une incision cutanée permettant de réaliser la majorité des interventions au poignet. Nous présentons une incision transversale universelle dont le dessin remplit le cahier des charges d’une bonne voie d’abord dorsale.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé un travail anatomique et clinique. Pour la partie anatomique, une dissection sur poignets cadavériques a été réalisée, par le même opérateur pour tous les specimens. L’incision principale correspondait à une ligne joignant les styloïdes ulnaire et radiale. L’extension radiale suivait le trajet de l’extensor pollicis longus et l’extension ulnaire le versant médial de la diaphyse ulnaire. Un repérage des nerfs et veines superficiels était réalisé et un contrôle de leur intégrité ainsi que celle de la peau qui avait été écartée était fait en fin de dissection. Pour la partie clinique nous avons revu 10 patients ayant été opérés par le même chirurgien avec cette voie d’abord, pour différentes indications. Pour chacun d’entre eux les critères suivants ont été analysés :
– complications précoces (désunion, nécrose, phlyctènes) ;
– complications tardives (douleurs cicatricielles, adhérences, chéloïdes et névromes) ;
– œdème post-opératoire comparé au poignet controlatéral ;
– résultat esthétique évalué par échelle visuelle analogique par le chirurgien et le patient.
Résultats |
Étude anatomique : quand les extensions radiale et ulnaire était réalisées une excellente exposition était obtenue sur le rétinaculum des extenseurs ainsi que les articulations radio-, ulno- et médiocarpiennes. En général, une veine médiane devait être ligaturée pour pouvoir accéder aux structures profondes, mais toutes les autres veines pouvaient être préservées. Un examen en fin de dissection ne retrouvait aucune lésion nerveuse ni cutanée.
Étude clinique : les patients ont été revus à 6,5 mois post-opératoires en moyenne (3–9 mois). Il n’y avait aucune complication précoce ou tardive. Les circonférences mesurées à la main et au poignet était inférieures au côté opposé. La sensibilité cutanée évaluée par le monofilament de Semmes-Wenstein étaient légèrement diminuée du côté opéré (0,136g vs 0,07). L’EVA de l’aspect esthétique était de 9,1 (6,7–10) pour le patient et de 8,6 (7,5–9,5) pour l’opérateur.
Discussion |
Bien que la voie d’abord longitudinale médiane soit la plus utilisée, quelques études anatomiques ou cliniques ont décrit la voie d’abord transversale suivant les lignes de Langer. Celle que nous présentons remplit le cahier des charges d’une bonne voie dorsale, elle est modulable grâce à ses extensions et respectueuse des éléments nerveux, vasculaires et cutanés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Voie dorsale, Transversale, Poignet
Plan
Vol 33 - N° 6
P. 441 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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