Prise en charge des fractures de l’extrémité distale du radius en chirurgie ambulatoire : y a-t-il réellement plus de complications ? - 05/12/14
Résumé |
Introduction |
Au cours des cinq dernières années, la chirurgie ambulatoire s’est énormément développée jusqu’à aller s’imposer dans de nombreuses disciplines chirurgicales. Aujourd’hui, les ligamentoplasties de genou, les butées d’épaule se réalisent en ambulatoire. Nous commençons à prendre en charge les fractures de l’extrémité distale du radius (EDR) en chirurgie ambulatoire et nous en rapportons ici nos résultats.
Matériel et méthode |
Au cours des 12 derniers mois, 20 patients ont présenté une fracture EDR prise en charge en chirurgie ambulatoire. Nos critères d’inclusion étaient des patients souhaitant la prise en charge en ambulatoire, sans antécédents/comorbidités notables (anticoagulant). Il y avait 18 femmes et 2 hommes d’âge moyen 39,5ans. Le côté dominant était atteint 5 fois. Pour la moitié des patients il s’agissait d’une fracture EDR articulaire à bascule postérieure. Il s’agissait pour tous les patients d’un traumatisme à basse cinétique. Le délai moyen entre la fracture et la prise en charge chirurgicale était de 2,7jours (1–8jours). Tous les patients ont bénéficié d’une anesthésie loco-régionale. Elle était de longue durée pour 18 patients (durée de 10h) et courte pour 2 patientes (durée de 3h). Les fractures ont été toutes ostéosynthésées par plaque antérieure vissée sans geste associée sur l’ulna. La peau était suturée par des points séparés simples sans drainage. L’immobilisation était fonction de la fracture et de l’impression per-opératoire du chirurgien. Elle s’est faite par simple attelle pour 15 patients, par attelle plâtrée brachio-antébrachio-palmaire pour les 5 autres patients. Les patients sont tous sortis avec une ordonnance d’antalgie palier 2 associant paracétamol/tramadol/AINS à prendre de manière systématique les premières 48h. Une consultation dans la semaine de la chirurgie (j1 à j7) était organisée pour s’assurer de l’absence de complications et mise en place d’une orthèse thermo-moulée si nécessaire. Par la suite le suivi s’est fait de manière classique avec des consultations à j15, j45, j90 et enfin une dernière consultation au 9e mois post-opératoire. La kinésithérapie a débuté à 1 mois.
Résultats |
Nous n’avons eu à déplorer aucune complication. Aucun patient n’a nécessité de reprise chirurgicale ou une hospitalisation. Une patiente a développé un syndrome algodystrophique dans les suites. Tous les patients se sont dis satisfaits de cette prise en charge initiale avec selon leurs dires « un meilleur vécu de l’accident ». Au delà des 15 premiers jours, les résultats fonctionnels étaient similaires à une prise en charge classique d’hospitalisation.
Discussion et conclusion |
Peu de série dans la littérature discute de la prise en charge initiale des fractures EDR. Il s’agit pourtant là d’une réelle demande des patients. Dans notre série nous n’avons inclus que des patients souhaitant cette prise en charge avec par la suite un meilleur vécu de l’accident initial décrit par l’ensemble des patients. Cette prise en charge n’induit pas plus de complications immédiates. Une explication claire et adaptée aux patients, en pré-opératoire, semble indispensable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ambulatoire, Fracture, Poignet
Plan
Vol 33 - N° 6
P. 467 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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