Le traitement des pseudarthroses du scaphoïde carpien est relativement bien codifié : il s’appuie sur l’association d’un greffon osseux vascularisé ou non et d’une ostéosynthèse stable. Le résultat reste aléatoire avec souvent une raideur séquellaire. L’arthroscopie a été récemment pour diminuer la morbidité et améliorer le taux de consolidation. Nous rapportons notre première expérience de cette technique.

Entre 2012 et 2014, 7 patients ont bénéficié d’une ostéosynthèse d’une pseudarthrose du scaphoïde carpien sous contrôle arthroscopique associée ou non à une greffe osseuse non vascularisée. Le matériel utilisé était soit une vis à double pas, soit des broches. Le greffon osseux était prélevé à la face dorsale du radius distal par une tréphine. L’évaluation de la consolidation de la pseudarthrose du scaphoïde carpien a été réalisée à chaque fois par scanner au troisième mois post-opératoire. L’évaluation clinique a été réalisée par la mesure de la force de serrage et des amplitudes articulaires.

Il s’agissait d’une population masculine, avec une moyenne d’âge de 23ans (17–31). Le délai pré-opératoire moyen était de 13 mois (6–28). Le recul moyen étai de 11 mois. Il y avait 4 types II et 3 types III de Schernberg. La consolidation a été obtenue chez tous les patients. Nous n’avons pas relevé de complication.

L’utilisation d’une technique arthroscopique pour la prise en charge des pseudarthroses du scaphoïde carpien présente de nombreux avantages. Dans notre série, la consolidation a pu être obtenue à chaque fois y compris dans les types II, réputés les plus difficiles. L’absence d’abord chirurgical est très certainement un avantage en termes de préservation vasculaire. L’absence d’enraidissement articulaire est un bénéfice supplémentaire de l’arthroscopie. Enfin, le prélèvement d’os spongieux à la face dorsale du poignet par une tréphine a contribué à la diminution de la morbidité. Nous ne pouvons que recommander cette technique.