La pathologie cancéreuse des voies aéro-digestives supérieures (VADS) occupe une place importante dans le champ de la cancérologie en France (8 %). La prise en charge des patients nécessite une grande diversité de moyens thérapeutiques et un abord multidisciplinaire avec notamment une prise en compte des aspects bucco-dentaires. L'objectif de notre étude est de réaliser la première évaluation nationale de la prise en compte des problèmes bucco-dentaires au sein des comités de cancérologie traitant des malades atteints de cancers des VADS.

Ce travail a consisté en une analyse des pratiques actuelles au sein de structures hospitalières publiques et privées par le biais d'une enquête nationale française. Un questionnaire anonymisé de 28 questions a été adressé à 164 praticiens chirurgiens prenant en charge ces patients dès le stade du diagnostic.

Les résultats de notre étude mettent en doute la multidisciplinarité réelle d'une fraction importante des comités en France dans notre domaine qu'elle soit analysée en termes de représentativité ou de compétence pouvant conduire à une perte de chance pour la qualité de vie des malades.

Les comités de cancérologie des VADS devraient systématiquement inclure des praticiens compétents pour prendre en charge les problèmes bucco-dentaires à tous les stades du traitement, de façon à ce que les meilleurs soins puissent être proposés au bénéfice de la qualité de vie des malades.

Head and neck cancer occupies an important place in the field of oncology in France (8%). Patient management requires a wide diversity of treatment modalities and must be based on a multidisciplinary approach.

This clinical ethics study was based on analysis of a national survey of current practise in public and private hospital structure. A 28-questions anonymous questionnaire was send to 164 practitioners caring for these patients from the stage of diagnosis and evaluated the modalities of dental treatments and the related ethical aspects.

The competence of the various practitioners in their respective fields is undeniable, but there is a lack of multidisciplinary collaboration. The absence of an oral practitioner is a serious problem and can reduce the patient's chances of cure.

The oral practitioner must participate in head and neck cancer committees at all steps of treatment in order to provide curative, preventive care and prosthetic rehabilitation, thereby contributing to improvement of the quality of life of these patients.