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Entretiens pharmaceutiques sur les nausées vomissements chimio-induits : où en sommes-nous quatre ans après ? - 12/12/14

Doi : 10.1016/j.phclin.2014.10.053 
Sarah Vallin 1, , Perrine Joret-Descout 1, Réjane Gaveau 1, Leila Berroukeche 2, Xavier Bohand 1, Catherine Payen 1
1 Pharmacie hospitalière, hôpital d’instruction des armées Percy, 101, avenue Henri-Barbusse, 92140 Clamart 
2 Hôpital médical de jour, hôpital d’instruction des armées Percy, 101, avenue Henri-Barbusse, 92140 Clamart 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Depuis quatre ans, des entretiens pharmaceutiques (EP) sont réalisés avant chaque cure de chimiothérapie à hôpital de jour de médecine, en pneumologie et en hépato gastro-entérologie afin de lutter aux mieux contre les nausées et vomissements chimio-induits (NVCI). L’objectif de notre travail est tout d’abord d’évaluer l’intérêt et l’impact des EP par le patient et la pratique professionnelle des EP par le pharmacien.

Matériels et méthode

Un questionnaire d’évaluation a été distribué aux patients recevant une chimiothérapie en hôpital de jour de médecine, en pneumologie, en hépato-gastroentérologie en décembre 2013 puis en mai 2014. Les principaux aspects évalués étaient : la satisfaction du premier EP, la pertinence d’avoir un EP avant chaque cure de chimiothérapie et leur avis sur le moment le plus approprié pour y procéder. Les dossiers de 30 patients ayant reçu une cure de chimiothérapie en 2013 ont ensuite été analysés par un pharmacien. Les différents critères analysés étaient : le délai de stabilisation des NVCI et le bon ajustement du traitement antiémétique lors d’un changement de protocole (niveau émétisant).

Résultats et discussion

Au total, 63 questionnaires patients ont été recueillis. Ils ont révélé que les patients étaient très satisfaits (62 %) ou satisfaits (38 %) de ces EP. La plupart des patients (63 %) trouvent que les consultations ont été utiles avant chaque cure, tandis que 27 % pensent que seule une consultation pour la première cure est suffisante. Par ailleurs, 10 % des patients estiment que les EP ont été utiles avant un changement de protocole de chimiothérapie et lorsque la cure ne s’est pas bien passée (recrudescence NVCI). Enfin, 90 % des patients estiment que les EP sont complémentaires par rapport à la consultation médicale. Par ailleurs, 64 dossiers patients ont été analysés. Pour 69 % des patients, les NVCI se stabilisent avant la troisième cure. Le traitement antiémétique n’est pas adapté au nouveau niveau de chimiothérapie émétisante dans 55 % des cas. Les patients ont exprimé un réel intérêt envers ces EP et les avantages qu’ils peuvent en tirer. De plus, les NVCI des patients sont stabilisés plus rapidement grâce aux EP. En fait, il semble que ces consultations sont surtout nécessaires pour la première cure (jusqu’à stabilisation du patient) ou lorsqu’il y a un changement de protocole de chimiothérapie. Le faible pourcentage d’adaptation de la prise en charge s’explique par le caractère répétitif des EP, le manque de temps et principalement le refus du patient à modifier son traitement.

Conclusion

Ces évaluations montrent qu’il est indispensable de maintenir ces EP mais de les réorganiser en les situant à des moments stratégiques (début et changement de cure) afin d’optimiser la prise en charge des NVCI et améliorer la proportion d’adaptation du traitement contre les NVCI.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Chimiothérapie, Prémédication, Entretien pharmaceutique


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Vol 49 - N° 4

P. 327 - décembre 2014 Retour au numéro
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