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Démarche d’amélioration de la qualité des soins appliquée au cathétérisme veineux périphérique - 12/12/14

Doi : 10.1016/j.phclin.2014.10.056 
Caroline Humbert , Martine Durand, Véronique Lecante, Dominique Mery
 Pharmacie, CHI André-Grégoire, 56, boulevard de la Boissière, 93100 Montreuil 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

En 2010, l’établissement a participé à l’audit national sur le cathétérisme veineux périphérique (VVP), permettant la révision du protocole local de pose et de surveillance, ainsi qu’une campagne de sensibilisation. En 2013, dans le cadre d’une démarche d’amélioration des soins, le CLIN a souhaité poursuivre cette dynamique et mener une enquête de prévalence des signes locaux de complication d’une VVP ainsi qu’une auto-évaluation des pratiques, en vue d’établir des indicateurs de suivi efficient.

Matériels et méthode

Lors de l’audit de prévalence, les traçabilités de la date de pose et de surveillance clinique dans le dossier de soins et l’état cutané au site d’insertion sont également observés. Une grille d’auto-évaluation, concernant les points incontournables de la pose et de la surveillance des VVP, a été distribuée aux infirmiers et aux sage-femmes. Pour chaque question, correspondant à un geste à effectuer, chacun devait répondre par la fréquence avec laquelle il le réalise (toujours, souvent, parfois ou jamais).

Résultats et discussion

Seize services sont audités. La prévalence de patients porteurs d’une VVP est de 28 % (73/265), identique à celle de 2010. La traçabilité dans le dossier de soins (53 %) est en recul par rapport à 2010 (73 %). Contrairement aux recommandations de l’HAS, la durée de maintien du même cathéter est supérieure à 4jours dans 14 % des cas (28 % en 2010). La prévalence des signes locaux de complication est de 14 %. Un lien étroit est retrouvé entre signes locaux et durée de cathétérisme. Ainsi, 8 % de complications sont observées lorsque la durée de pose est inférieure à 4jours et 33 % au-delà.

Par ailleurs, 169 questionnaires sont recueillis. De nombreuses améliorations des pratiques sont observées depuis 2010. Si la détersion en 4 temps n’est encore que trop insuffisamment appliquée, l’utilisation de la chlorhexidine alcoolique pour l’antisepsie du site d’insertion, conformément au protocole local, est devenue plus systématique (69 % contre 7 % en 2010). De même, les réponses du personnel audité montrent une progression dans l’élimination du mandrin immédiatement dans un container sécurisé (83 % contre 47 % en 2010), dans la friction des mains avec une solution hydroalcoolique avant insertion du cathéter (40 %) et avant toute manipulation de la ligne de perfusion (63 %), respectivement de 19 % et 35 % en 2010.

Conclusion

Concernant la durée de cathétérisme, une amélioration notable entre les 2 audits est observée. Cependant, des progrès sont encore attendus pour diminuer la prévalence des signes locaux de complication. Le lien établi entre durée de cathétérisme et complications constitue un support pédagogique fort de sensibilisation pour les formations à venir. Et parce qu’elle constitue un facteur de risque, la pertinence de la VVP devra faire l’objet d’une attention toute particulière lors des audits ultérieurs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Audit, Voie veineuse périphérique, Complications locales


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Vol 49 - N° 4

P. 328 - décembre 2014 Retour au numéro
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