Optimisation de l’utilisation des perforateurs sécurisés (dits spikes) dans une unité de préparation d’anticancéreux (UPAC) - 12/12/14
Résumé |
Introduction |
Afin d’éviter l’aérosolisation d’anticancéreux, les unités de préparation utilisent des prises d’air ou des perforateurs sécurisés (dits spikes) de façon systématique. En raison d’une activité importante (environ 420flacons/jour), du coût unitaire élevé des spikes (par comparaison avec les prises d’air) et en l’absence d’incident par piqûre depuis 5ans, nous avons continué de manipuler avec des prises d’air. Afin de faciliter l’ergonomie de manipulation, les préparateurs ont souhaité disposer de spikes. Nous avons étudié cette possibilité en établissant des critères d’utilisation pour optimiser leur positionnement.
Matériels et méthode |
Les préparateurs et les pharmaciens de l’UPAC ont identifié les besoins auxquels pourraient répondre les spikes. Des critères d’intérêt d’utilisation des spikes sont alors établis.
Résultats et discussion |
Les spikes sont identifiés comme apportant 3 avantages étroitement liés : facilité et rapidité de prélèvement, donc ergonomie de la préparation. L’équipe détermine 4 types de préparations critiques : flacons de volume≥100mL : 5FU, cisplatine, doxorubicine et epirubicine ; produit visqueux : paclitaxel ; nombre important de flacons : préparations hospitalières nécessitant en moyenne 16flacons [5–56] et préparations en poches vides, dont la manipulation est entièrement sans aiguille : melphalan, nelarabine, ipilumimab et cetuximab. Une utilisation des spikes restreinte à ces 4 situations est alors mise en place, qui correspond à1286 unités par mois (associées à 6700 reconstitutions avec aiguilles/prises d’air). Cette utilisation se répartit comme suit :
– flacons de gros volume : 619 unités (48 %) ;
– paclitaxel : 161 unités (12 %) ;
– préparations hospitalières : 354 unités (28 %) ;
– préparations en poches vides : 142 unités (12 %).
Cette stratégie a entraîné un surcoût de 72 %, par rapport au « toute aiguille », contre 432 % dans le projet d’utilisation systématique des spikes. Ce surcoût ne pourrait être compensé que par un gain de temps de manipulation d’environ 2minutes par flacon, ce qui n’est pas réaliste. Il est toutefois à considérer au regard de la réduction des troubles musculosquelettiques.
Conclusion |
Six mois après l’introduction des spikes dans l’unité, l’équipe de préparateurs ne souhaite pas étendre leur utilisation au-delà des règles définies initialement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticancéreux, Spike, Bon usage
Plan
Vol 49 - N° 4
P. 335 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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