S'abonner

Mise en place de la préparation anticipée nominative d’anticancéreux à doses standards arrondies - 12/12/14

Doi : 10.1016/j.phclin.2014.10.073 
Marie Callanquin 1, , Anaïs Loubière 1, Camille Pichard 1, Philippe Rousselot 2, Cécile Cadot 1
1 Pharmacie, centre hospitalier de Versailles, 177, rue de Versailles, 78150 Le Chesnay 
2 Hémato-oncologie, centre hospitalier de Versailles, 177, rue de Versailles, 78150 Le Chesnay 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

En cancérologie, le calcul des doses prescrites repose principalement sur la surface corporelle (SC). De récentes publications présentent le concept de doses standards arrondies (DSA) qui permet la substitution de la dose calculée selon la SC par une DSA fixe, avec un arrondissement à±5 % de la dose calculée (détermination d’intervalles standards de doses dont le point médian correspond à une DSA). Cette approche a été envisagée en hôpital de jour (HDJ) avec 3 objectifs : réduire le délai d’attente entre le « OK chimio » et l’administration, lisser l’activité croissante au sein de l’unité de reconstitution des cytotoxiques (URC) (+14 % entre 2013 et 2014) et réattribuer plus facilement les poches non administrées.

Matériels et méthode

Un groupe de travail pluridisciplinaire (médecins, pharmaciens, cadre infirmier et infirmières) a été constitué. Plusieurs molécules ont été retenues, selon les critères suivants : nombre de préparations/semaine, stabilité physico-chimique, homogénéité des doses prescrites, coût, ordre d’administration dans un protocole, durée de perfusion. Plusieurs DSA ont été calculées, grâce à l’étude rétrospective des posologies prescrites sur les 3 dernières années. Un maximum de variation toléré entre la DSA et la dose calculée selon la SC a été fixé à 5 %. Les intervalles de doses calculés ont été redéfinis pour obtenir des intervalles continus sans chevauchement et adaptés aux posologies prescrites. Dans un premier temps (1mois), les médecins ont arrondi les posologies. Dans un deuxième temps (2mois et demi), la préparation anticipée nominative à j−1 a été réalisée.

Résultats et discussion

Trois molécules sont retenues : le rituximab, l’oxaliplatine et le paclitaxel. Les DSA proposées sont : rituximab 600, 650, 700, 750mg, oxaliplatine, 110, 150, 175, 200mg, paclitaxel 108, 120, 138, 300mg. Après un mois d’arrondi des posologies, les DSA représentaient 73 % des prescriptions de rituximab, 31 % des oxaliplatine, 37 % des paclitaxel. Après 2mois et demi de préparation anticipée nominative, les DSA représentaient 79 % des prescriptions de rituximab, 61 % des oxaliplatine, 38 % des paclitaxel. Cent quarante-trois poches ont été préparées de façon anticipée, dont 114 rituximab, 16 oxaliplatine, 13 paclitaxel. Huit préparations ont été réattribuées (5 rituximab, 3 oxaliplatine). Une seule préparation a été détruite (oxaliplatine). Cinquante-cinq pour cent des rituximab administrés dans l’établissement étaient préparés à l’avance, 16 % des oxaliplatine, 16 % des paclitaxel.

Conclusion

Le premier mois de test nous a montré la faisabilité d’une telle approche. Dès lors que la pharmacie a commencé la préparation anticipée, l’organisation de l’URC a été optimisée. En revanche, les médecins et les infirmières doivent revoir leurs modalités de prise en charge du patient. Au vu de ces 3mois d’essai, la préparation anticipée nominative des 3 molécules testées est réalisée en routine. Des réflexions sont menées pour étendre ce travail à d’autres molécules, et améliorer l’organisation de l’HDJ.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Chimiothérapie, Préparation anticipée, Doses standards arrondies


Plan


© 2014  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 49 - N° 4

P. 336 - décembre 2014 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Optimisation de l’utilisation des perforateurs sécurisés (dits spikes) dans une unité de préparation d’anticancéreux (UPAC)
  • Johanne Daupin, Élisabeth Rouimi, Catherine Roux, Layla Ouagoni, Guillaume Ventroux, Marie Battistella, Hélène Levert, Pierre Faure, Nathalie Jourdan
| Article suivant Article suivant
  • Mise au point d’une méthode de contrôle pré-libératoire de l’aflibercept au sein d’une unité de préparation des chimiothérapies (UPC)
  • Daphné Morel, Maxime Leroy, Armel Sarrazin, Sandrine Edet, Marthe Rigal, Anne Jacolot, Christophe Padoin

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.