Audit sur la traçabilité de la prescription et de l’administration des médicaments dérivés du sang (MDS) dans le dossier patient - 12/12/14
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Résumé |
Introduction |
Le contrat de bon usage (CBU) des médicaments a pour objectif d’améliorer et de sécuriser, au sein d’un établissement de santé, le circuit du médicament, et notamment celui des MDS. Ces derniers sont soumis à une législation particulière du fait de leur mode de production. Cette particularité se traduit par une traçabilité obligatoire dans le dossier patient et un archivage pendant 40ans. Si ceux-ci sont assurés par la pharmacie à usage intérieur (PUI), qu’en est-il de la traçabilité de la prescription et de l’administration dans le dossier patient ?
Matériels et méthode |
Soixante-dix dossiers tirés au sort parmi ceux des 10 services les plus consommateurs de MDS, ont été analysés. La grille d’audit, qui comporte 27 items, a été complétée par un même binôme. Elle comprend deux parties. Une première concerne la prescription (patient, prescripteur et médicament prescrit). La deuxième concerne l’administration (identité de la personne ayant administré le produit, date, heure et présence de l’étiquette de traçabilité).
Résultats et discussion |
La prescription, papier ou informatisée, est présente dans 74 % (52/70) des dossiers. Les informations sur le patient (nom, prénom, âge, sexe, date de naissance) sont toujours renseignées, sauf 1 cas pour lequel manquent la date de naissance et l’âge. Le nom du prescripteur, sa signature et la date de la prescription sont respectivement retrouvés dans 67 % (47/70), 66 % (46/70) et 80 % (56/80) des cas. Le nom du médicament est précisé dans 74 % (52/70) des prescriptions, mais son dosage et sa posologie dans seulement 60 % (42/70) et 67 % (47/70). Pour les services informatisés (soit 35 dossiers), ces résultats sont meilleurs : nom du prescripteur, signature et date de prescription présents à 94 % (33/35), 89 % (31/35) et 94 % (33/35), et nom du médicament, dosage et posologie pour 89 % (31/35), 86 % (30/35) et 94 % (33/35) des dossiers. Le nombre d’administrations est tracé dans 91 % (64/70) des dossiers, mais l’identité complète de la personne ayant procédé à celle-ci n’est présente que dans 34 % (24/70) des cas. La date et l’heure de l’administration sont notifiées à 83 % (58/70) et 61 % (43/70). L’étiquette de traçabilité est présente dans 81 % (57/70) des dossiers, dont 7 % (4/57) sous forme informatisée (scannage du numéro de lot et de la date de péremption).
Conclusion |
Cet audit permet de mettre en évidence des faiblesses au niveau de la prescription, tant dans l’identification du prescripteur que du médicament prescrit. Ceci est en partie dû aux situations d’urgences lorsque la prescription est faite oralement. L’uniformisation des pratiques de traçabilité des MDS paraît difficile à mettre en place compte-tenu des spécificités de chaque service. Cet audit a permis de sensibiliser le personnel sur la traçabilité. Des mesures correctives sont entreprises et notamment le développement de l’informatisation qui donne de meilleurs résultats en terme de traçabilité de la prescription et de l’administration. Enfin, si l’étiquette de traçabilité n’est pas retrouvée en permanence dans le dossier patient, elle est présente dans plus de 99 % des cas dans les archives et dans le logiciel de dispensation de la PUI.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Audit, Traçabilité, Médicaments dérivés du sang, Dossier patient
Plan
Vol 49 - N° 4
P. 339-340 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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