Aspects cliniques, para-cliniques et facteurs pronostiques de la pneumocystose du sujet non VIH : étude de 321 patients - 20/12/14
Résumé |
La pneumocystose est une infection dont l’incidence augmente depuis plusieurs années chez les patients non infectés par le VIH. L’objectif est de comparer les différents paramètres cliniques et para-cliniques des pneumocystoses et rechercher les facteurs de risque de mortalité dans cette population. Nous avons donc réalisé une étude sur les patients non infectés par le VIH dans 17 centres hospitaliers universitaires en France entre 2007 et 2010 avec un diagnostic microbiologique de pneumocystose. Au total, 321 patients ont été inclus dans l’analyse. Différents groupes ont été établis comprenant les transplantés d’organe solide (n=97), les maladies systémiques sous immunosuppresseurs (n=64), les hémopathies malignes (n=74), les cancers solides (n=38), les patients ayant bénéficié d’une allogreffe (n=14) ou d’une autogreffe (n=11) de cellules souches hématopoïétiques, et les autres patients (n=23). La comparaison des différents groupes a permis de mettre en évidence des différences significatives notamment l’âge (p<0,0001), la prise d’une prophylaxie (p<0,0001), une toux à l’admission (p<0,01), et le délai de début d’un traitement curatif (p=0,03). L’analyse multivariée retrouve plusieurs facteurs de risque indépendants de mortalité dont l’âge, l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques, le retard à l’introduction d’un traitement curatif, et la ventilation mécanique. La transplantation d’organe solide diminue le risque de mortalité. Cette étude permet de mieux définir les populations existantes et les facteurs pronostics de la pneumocystose du sujet non VIH. Une prophylaxie doit être recommandée devant la gravité et l’incidence de cette infection.
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Vol 32 - N° S
P. A15 - janvier 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.