Suivi thérapeutique et pharmacologique de l’isoniazide chez les patients suivis pour tuberculose pulmonaire à Abidjan - 20/12/14
Résumé |
Objectif |
Déterminer le phénotype d’acétylation du patient tuberculeux et proposer une adaptation posologique.
Matériel et méthode |
Une étude prospective analytique a été conduite dans les 2 services de pneumologie d’Abidjan en collaboration avec le laboratoire de pharmacologie clinique du CHU de Cocody, d’avril 2010 à mars 2011. Tous les patients présentant une tuberculose pulmonaire bacillifère de première atteinte ont été inclus sur les 2 sites. Le 1er jour du traitement, le dosage de l’isoniazidémie, 3heures après administration orale à jeun de l’isoniazide seul à la posologie de 5mg/kg, a été réalisé par chromatographie liquide haute performance. L’indice d’inactivation permettant de préciser le profil d’acétylation a été déterminé selon la méthode de VIVIEN.
Résultats |
L’isoniazidémie a été dosé chez 48 patients d’âge moyen de 33,1ans. Soixante-cinq pour cent des patients étaient des acétyleurs rapides et 35 % des acétyleurs lents, 19,3 % des acétyleurs rapides étaient en zone inefficace et 41,9 % en zone toxique, 94,1 % des acétyleurs lents étaient en zone toxique. L’ajustement des doses moyennes était de 7,09mg/kg/j pour les acétyleurs rapides et de 2,12mg/kg/j chez les acétyleurs lents. Les facteurs sociodémographiques et pathologiques n’influençaient pas le profil d’acétylation.
Conclusion |
L’administration empirique de l’isoniazide fait courir des risques de surdosage chez les acétyleurs lents donc d’effets secondaires dose-dépendants et de sous-dosage chez les acétyleurs rapides à l’origine d’échecs thérapeutiques. La détermination du profil d’acétylation et l’ajustement des posologies restent importants dans certaines situations pathologiques.
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Vol 32 - N° S
P. A21-A22 - janvier 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.