L’asthme et le risque d’insuffisance cortico-surrénalienne - 20/12/14
Résumé |
La corticothérapie orale est rarement nécessaire dans la maladie asthmatique. L’automédication et le sevrage brutal du traitement peuvent se compliquer d’une insuffisance surrénalienne. Nous avons réalisé une étude rétrospective à propos de 13 cas d’insuffisance cortico-surrénalienne parmi les asthmatiques suivis entre janvier 2000 et juillet 2014. Il s’agit de 12 femmes et 1 homme, d’une moyenne d’âge de 43ans. Ils avaient une automédication aux corticoïdes par voie orale pour leur asthme pendant plus d’an. Aucun patient n’était sous traitement de fond adapté. L’asthme est classé persistant sévère dans 9 cas et persistant modéré dans 4 cas. Il est associé à une rhinite dans 8 cas et à une conjonctivite dans 3 cas. Le profil de la sensibilisation cutanée est dominé par les acariens (8 cas). Au plan clinique, tous les patients se plaignent d’asthénie. Il existe un cas d’obésité mixte avec vergetures du ventre et des membres inférieurs sans hyperpigmentation cutanée. Un patient a développé un diabète cortico-induit. Le dosage de la cortisolémie, lors de la première consultation, montre des valeurs effondrées de 24 % en moyenne par rapport aux valeurs moyennes du laboratoire. Tous les patients sont mis sous hydrocotisone par voie orale, la normalisation de la cortisolémie a été obtenue en 18mois en moyenne avec des extrêmes allant de 2mois à 7ans. Au cours du traitement substitutif un seul cas de syndrome de sevrage est noté. Après instauration d’un traitement de fond adapté, l’asthme est contrôlé dans 10 cas. L’insuffisance corticotrope, secondaire à la prise de corticoïdes oraux, est la cause la plus fréquente d’insuffisance surrénalienne, elle est souvent sous-diagnostiquée et de traitement contraignant.
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Vol 32 - N° S
P. A58-A59 - janvier 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.